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Retour triomphal de ALUK TODOLO pour leur cinquième album. Le trio instrumental grenoblois revient dans la cour des grands. Shantidas Riedacker à la guitare, Matthieu Canaguier à la basse et Antoine Hadjioannou à la batterie fêtent leur 20 ans de mariage. Que de souvenirs de ce concert au Terminus à RENNES et la découverte live et en pleine face de cette musique abrasive, prenante, puissante et envoûtante.

Je ne sais pas si mes origines morbihannaises ou je ne sais quoi (ha le festival interceltoche de Lorient) ont joué la dedans mais cette mixture à base de cornemuses m'a embarqué dans un monde de mélancolie bourdonnante entre minimalisme et larme à l'œil. Lise BARKAS, je l'ai croisée au concert qu'elle donnait avec Yann LEGUAY au Pannonica de Nantes en Mars 2024 (projet nommé ACtyLN, entre modulaire rythmé et bourdon pesant). Le LP, je l'ai chopé là, c'est le dernier qu'elle m'a dit... Ouf... Et pour ce qui est de Lisa KAÜFFERT, je ne sais rien d'elle...

"Chris Corsano is an American improviser" comme il est noté sur la page wikipedia qui lui est consacrée. Bien connu dans ce blog depuis son premier album éponyme (The Young Cricketer / 2006), DoItYourself-eur de longues dates, le gars est multi-talentueux derrière ses 150 albums déjà produits (il est né en 1975) généralement dans l'univers des musiques improvisées. Batteur génial et touche à tout protéiforme, il a joué autant avec les stars indie (Bjork & co.) qu'avec les plus grands punks que la terre ait connus.

Je ne vais pas dire et redire que j'aime l'électricité de ces cygnes jaunes. Mais pourtant je le fais quand même ! Et même 10 ans plus tard ! Les YELLOW SWANS s'étaient séparés mais se sont retrouvés et même re-formés, J'aime ces amoureux fous de distorsion, celle libre à base d'impro qui permet à la tête de décoller et au corps de vibrer par delà les nuages. On y retrouve toujours ces accords un peu mélancoliques qui viennent entretenir le feu du bruit. "Wall of noise" avec un côté rock je dirais même pop par provocation.

Alan Regardin participe au collectif nantais NO TONGUES et joue aussi de la trompette dans le trio DERBY DERBY. C'est dos au public qu'il se présente souvent, dirigé vers la batterie, toujours bien concentré, rivé sur son rack de pédales d'effets qu'il a branchées à son instrument. Alan Regardin peint sur de larges toiles avec patience et précision. La surface de travail doit être assez grande pour y étendre les différentes couleurs de sa musique. "Ritual Tones" est une pièce écrite pour trombone, saxophone, bugle et orgue positif *.

Je ne connaissais pas cet instrument, le 'Hardanger d'amore', sorte de violon à 10 cordes où 5 cordes se jouent à l'aide d'un archet et les autres, montées en dessous, servent à faire briller celles frottées du dessus. Ca parait compliqué et effectivement ça n'en a pas que l'air. Mais quel résultat, ces 24 pièces brillent de mille feux et ces 24 solos improvisés sauront t'embarquer dans un monde solitaire aventureux et mélancolique. Zosha WARPEHA ose le chant susurré et rajoute encore des cordes à son instrument.

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