Sixième album pour le fabuleux pianiste de THE NECKS chez l'australien ROOM 40 (Laurence English aux manettes je rappelle). Disque franchement lumineux, hyper varié touchant la délicatesse, la profondeur et une sorte de plénitude apaisée. De fin de vie ? J'espère pas. Comme d'habitude, on baigne dans un océan de sonorités fines, des nappes constantes se mélangent aux cliquetis joueurs, des moteurs aux sons farfelus à la Pierre Bastien chatouillent des notes de piano caressé, des sons atones s'amusent avec des brindilles de spleen déjà vieillissantes.

METAL PREYERS : Shadow Swamps (nyege nyege tapes 2022)

Shadow Swamps by Metal Preyers

J.WLSN  : 1993 (room40 2022)

Pour les fans des atmosphères de TIM HECKER

Alexis Degrenier 'La mort aura tes yeux (Murailles Music 2022)

Alexis DEGRENIER sort de l'hosto, retrouve ses percussions, ses boucles, ses drones, son souffle, ses ustensiles, ses goûts, bref son tout entier pour notre plus grand bonheur (ce nouveau super disque aura tes oreilles).

• En savoir plus sur Valentina MAGALETTI batterie fragile (Un je ne sais quoi 2022)

SPELTERINI est un quatuor nantais baptisé en hommage à Maria Spelterini, funambule italienne ayant franchi à plusieurs reprises les chutes du Niagara sur un fil en 1876. Mais ça ne m'arrange pas du tout pour cette chronique; par contre Wikipedia me dit qu'un certain Eduard Spelterini fut d'abord un As de la photo et de la voltige début du XXième siècle.  Aujourd'hui le souvenir d'Edward (mais oui aussi de Maria...) fait s'envoler les rockeurs les plus aventureux, ceux partant pour le drone et le rock à base de chimie kaléidoscopique.

• En savoir plus sur MOE the crone (LP vinter records 2022)

• En savoir plus sur MOE with Mette RASMUSSEN and Ikuro TAKAHASHI : painted (Relative Pitch records 2020)

• En savoir plus sur Masayo KOKETSU fukiya (Relative Pitch records 2022)

A ne pas mettre dans toutes les oreilles, ceci est rude et étonnant. Un batteur, un sax, ou plutôt, une sax. Une sax qui a l'habitude de sussurer et de souffler sans le bec. C'est plutôt iconoclate non ? Christine ABDELNOUR sait créer et étendre une atmosphère. On aime entendre le souffle dévaler les pentes de son engin cuivré. Mais elle sait aussi parfois évacuer le trop plein de salive en expulsant drastiquement tout le liquide vissié accumulé. Et puis quand le batteur s'appelle CORSANO, on a l'habitude d'être surpris.

Poésie contemplative et esprit retors. J'aime cette solitude. J'aime cette profondeur. Crys COLE n'est pas une inconnue, habituée à collaborer avec Oren Ambarchi entre autres. C'est elle qui est là-bas tout au fond derrière ses machines à leds phosphorescentes. . Elle crée ici un espace atmosphérique inquiétant mélangeant nappes électroniques, percussions cliquetantes et field recordings dans des volumes hyper résonnants. Le noir profond et inquiétant lui va si bien. De la sidérurgie sonore, ça se dit çà ? Le savoir-faire est exceptionnel, Crys COLE en mode super héros.