1. Roger TURNER / YUKIHIRO ISSO Takanehishigu (Otoroku 2016)

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    Comme à l'accoutumée, le label du CAFE OTO sort sur galette les concerts d'exception qu'il a organisés dans ses propres locaux à Londres. Le 23 septembre 2015, le percussionniste Roger TURNER s'accoquine avec le flutiste YUKIHIRO ISSO. Flute jap hein (noh flute et autres instruments exotiques aux noms des plus destabilisants...), jouée de traviole, entre frissons des grands espaces, perdu dans les hautes Herbes de champs volupteux comme dans les vieux KUROSAWA. Donc le flutiau est soit bestial, soit s'envole comme le moustique ou se cambre comme l'herbe du japon.

  2. STEVE LACY free for a minute 1965 - 1972 (Emanem 2017)

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    EMANEM poursuit sa salve des rééditions, ce 'free for a minute' regroupe 2 albums sortis en 1966, 'disposability' et 'sortie' au line up presque identique : Kent Carter à la basse, Aldo Romano à la batterie avec Enrico RAVA à la trompette en plus sur 'sortie'. Y sont ajoutées des musiques de films et d'autres inédits identifiés sur toute la période indiquée. Référence donc. Comment présenter STEVE LACY ? peut être comme quelqu'un d'un classicisme assumé caché derrière une folie dévergondée.

  3. THE REMPIS / DAISY DUO : second spring (aerophonic records 2013)

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    2 présences, un sax, une batterie, 2 cadors dans le genre, l'un très influencé par COLTRANE, l'autre par la puissance de ED BLACKWELL et par la finesse d'un ELVIN JONES. Le duo de Chicago joue ensemble depuis longtemps, nous emmène dans de longs voyages chaotiques à la route flinguée de trous sporadiques. Peut importe les éléments, ils arrivent toujours à s'en sortir, soit Dave REMPIS se la croone et Daisy l'assiste, soit Daisy sort l'artillerie lourde et Rempis crie tout son spleen.

  4. THE THING garage (the thing records 2015)

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    Dans la famille punk esprit pur, je demande le fils ! THE THING a toujours les ailes de l'ange, l'ange de l'énergie, celui qui sert le poing et qui avance sans frémir. Je ne sais pas si THE THING se métamorphose et se cache en tout être vivant comme dans le film de Carpenter mais je sais que ce fameux trio n'a surtout rien de binaire. THE THING est composé de Mats Gustafsson au sax, Ingebrigt Håker Flaten à la double bass* et de Paal Nilssen-Love à la batterie.

  5. Paul FLAHERTY / Chris CORSANO : The Beloved Music (Family Wineyard 2006)

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    Dans la série des disques du duo composé de Chris CORSANO (né en 1975) à la batterie et du vieux Paul FLAHERTY (1948) au sax tenor et alto, je choisirais bien ce « beloved music » pour les représenter. C'est sans doute leur disque le plus cinglant avec le jaunasse « low cost space flights » (2014). Sorti chez Family Wineyard en 2006, et enregistré live à Louisville le 4 mai 2004, ce disque a des atouts pour faire sortir le lapin de son terrier même en plein jour.

  6. JOHN EDWARDS / MARK SANDERS jems (Treader 2016)
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    Ces deux là fondent un des plus beaux duos d'impro que je connaisse. Mark Sanders Percussions / John Edwards contrebasse. C'est leur deuxième disque en duo (après 'Nisus Duets' sur Emanem en 2002) alors qu'on les voit régulièrement partager leur créativité sur scène à Londres au CAFE OTO ou sur disque dans de nombreuses formations (testez leur disque avec Tilbury chez Fataka en 2014). Mark Sanders, ici sur une batterie bricolée, a un jeu mêlant énergie teigneuse sur atmosphères velues : cliquetis en tout genre, jeu débridé tout en finesse, gouttelette d'eau sur entrecôte saignante.

    STNT dim 10/04/2016 - 21:33
  7. John BUTCHER & Andy MOOR : experiments with a leaf (unsounds 2015)

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    Rencontre au sommet, ce n'est pas la première, ni non plus la dernière. L'écoute est à son paroxysme, c'est la symbiose dans le genre improvisé, Andy à la gratte, John aux tuyaux. Ca crisse et ca couine, l'un fait son hirondelle comme d'habitude, elle se pose, elle s'envole tout en couinant et en tournicotant. L'autre fait son chat, la guitare rouge en écharpe, le ptit bidon bien assis.

  8. John BUTCHER & Gino ROBAI : bottle breaking heart Leap (alt.vinyl recordings 2015)

    http://stnt.org/content/john-butcher-gino-robai-bottle-breaking-heart-leap-altvinyl-recordings-2015

    Bien connu pour ses imitations frivoles de l'hirondelle, BUTCHER chignole encore en percussion électrique. Gino ROBAIR est batteur touche à tout et notamment à la chose modulaire. Moi ca m’intéresse des gars comme çà. Dans le genre sans chaussons. Ce disque est la retranscription (à 250 exemplaires excusez du peu) d'un live datant du 3 mai 2012 (Alt.vinyl 2015). La première face a la fréquence haut perchée, des tables électrifiées sonnent "la masse", Butcher, propose de l'hirondelle branchée sur 220V. C'est à son cri fiévreux qu'on la reconnait.

  9. CANNIBALES & VAHINES : songs for a free body (Mr Morezon 2015)

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    Deuxième album des excellents amsterdamo toulousains CANNIBALES & VAHINES. GW Sok, le chanteur historique de THE EX est ici au micro en compagnie d'un trio free jazz à base de batterie, guitare, sax baryton + electronics. En 2011, je les ai vu sur Nantes, quelle ne fut pas ma surprise de les entendre reprendre du Léo Ferré en anglais (un titre issu de "il n'y a plus rien" de mémoire...) . Depuis le guitariste Nicolas LAFOUREST a tourné avec GW Sok, format duo guitare / chant, faut dire que ce NICOLAS LAFOUREST a de quoi nous rappeler les arpèges de ANDY MOOR. Mais je m'égare...

  10. EVAN PARKER : monoceros (Psi 15.10 / Emanem records 2015)

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    Réédition d'un des disques phares du saxophoniste anglais (1944). Un solo au soprano de quatre parties improvisées qui date de 1978. La première, « monoceros 1 » joue le souffle continu à des hautes fréquences proches d'un synthétiseur en mode ultra pitchée, plages de vie stridente, tout dans la fraise, qui tourne, qui tourne, qui tourne. Alternent ensuite ses caquètements caractéristiques, puis d'autres plages de hautes fréquences, des temps en saccades de cris pointus, vifs, pas de pause, il souffle en boucle, en course, Evan Parker n'est pas là pour plaire.

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