Paulina OWCZAREK / Peter ORINS you never know (Circum-Disc 2021)

Deuxième volume de ce montage musical initié par Will Guthrie. La pochette reprend le fameux graphisme du Unit Structure du génial pianiste Cecyl Taylor sur un disque Blue Note. Les morceaux ici ont été créés et assemblés pendant le confinement dans son studio à Indre tout proche de Nantes. Au menu, des enregistrements de batterie et des séquençages de samples.
Bill Orcutt tenait la guitare dans HARRY PUSSY il y a 30 ans dans un registre Noise Punk Impro et No Wave attirant tous les esprits libres épris de bruit et de bordel cacophonique. Le groupe s'est peu à peu délité, puis a disparu en 97. Quelques 45 tours sortent néanmoins encore, au coup par coup, sur le propre label de Bill Orcutt, Palilalia records (basé à San Francisco), tiré à 100 exemplaires, ça part en 20 minutes, pas le temps de se réveiller en France que le bandcamp de Orcutt annonce 'Not available'.
'The call" est le premier album du contrebassiste HENRY GRIMES ((3/11/1935 / Philadelphie) sous son propre nom. Enregistré en 1965, sorti en 1966. Durant les années 60, cet ancien musicien a tenu de main de maître son instrument dans les formations de Cecil Taylor, Don Cherry, Albert Ayler ou Steve Lacy pour les plus connus et est donc un habitué des maisons de disques de freejazz de cette période (dont ESP fait partie)...
BROM est russe, et ruse, ce disque bleu versaillais n'est pas si bleuet que ça puisque c'est le neuvième album de ce quatuor. Lapshin à la basse, Kurilo batterie, Mikensky à la guitare (+ électronics) et Ponomarev au sax alto. Même si 'Salty peanuts' est de Dizzy GILLESPIE, BROM est pour moi plus proche de ZU que de n'importe quel illustre jazzman.. Fan de noise maigre et rêche, le quatuor alterne les structures en mode sueur de vainqueur. Batterie propre et précise, basse à compression et distorsion, la guitare mélange les pédales et sait aussi se sortir les doigts du f....
Cette folie ! Après le ORCUTT/CORSANO voici le trio KUZU avec DAVE REMPIS au sax (alto/tenor/baritone), TASHI DORJI à la guitare et l'incroyable TYLER DAMON à la batterie. Ca pourrait être du free rock, la guitare pratiquement noise boucle, cinglante crissante la batterie fine et frivole envoie le boulet, front baissé, yeux fermés, dans un tunnel, REMPIS n'a plus qu'à dérouler, ca crie, c'est libre, ca envoie du steack, c'est violent.
Chronologiquement et esthétiquement, c'est vers le superbe double LP (Noir) de chez empty editions (Berlin) que je me dirige. Les webzines attirés par l’expérimentation commencent à découvrir le batteur ELI KESZLER dans son versant électronique. KESZLER collabore autant avec des fameux FreeJazzman (écoutez 'Ithaca' avec Joe-McPhee) que des expérimentateurs sonores volubiles (Oren Ambarchi). Il devient aussi connu par ses installations en musée, il s’intéresse aux nappes qu'il agrémente de ses rythmiques caractéristiques. Ses rythmiques ?
Ask STNT.org before using please. Thank you.