Ce nouveau disque des américains (Baltimore) de HORSE LORDS est une compilation de concerts donnés lors de leur tournée en 2023 justement passée par Nantes (Pôle étudiant, merci Alex). HORSE LORD joue une sorte de rock répétitif abrasif, on va dire rock option CONTORSIONS avec un sax  certes volubile mais qui ne parle pas non plus pour ne rien dire. Rien de plus chiant que les bavards baveux. La basse boucle, la guitare danse autant qu'elle griffe, je dirais spécialité DNA.

"Dreaming, dreaming of a girl like me", les paroles de Tunic de SONIC YOUTH résonnent direct à l'écoute des premiers riffs du disque des belges IT IT ANITA. "G Ground" ne cache pas sa substance, son rock d'obédience noisy et incisif ! Les belges de Liège ont des trippes à revendre.

Le retour attendu du quatuor de SAN DIEGO, un double LP sous une forme très à la mode dans le milieu rock de bon goût. Oui, derrière leur premier disque très math rock, on les retrouve aujourd-hui avec la guitare un peu moins bruyante, quoique, c-est très BATTLES en fait, tout est clair, très sautillant, c-est le printemps encore par là bas alors qu-ici moi je suis déjà passé à l-automne. Ok, on pense à DON CABALLERO aussi mais c-est bien le guitariste en commun dans ces deux groupes qui fait la différence.

Avant de fermer pour plusieurs mois pour cause de travaux, La Barakason propose une soirée de gala carrément gratos avec la venue sur les terres nantaises des terribles Battles. Pour le tour de chauffe j’assiste pour la première fois à la prestation de la nouvelle jeune garde « post math rock » nantaise, Moesgaard. Ce trio basse batterie guitare joue donc une musique alambiquée comme l’impose le genre (??), instrumentale pour en respecter les poncifs ?!

En provenance de la prolifique ville d’Athens, Etat de Georgie USA, Maserati a déjà sorti plusieurs disques (7’’, split) dont un album courant 2002 passé un peu inaperçu et pour cause. Dans le vaste « monde » du rock instrumental Maserati n’était alors qu’un groupe de plus. L’arrivée d’un des batteurs de !!! dernièrement fut salutaire à l’écoute de ce deuxième opus qui m’a complètement emballé. Retour à la source pour ces huit titres.

HEY TONAL ! atonal, mixé, démixé. C-est un disque qui n-en est pas un ou plutôt c-est un disque conceptuel, qui s-en sort entre un mix de BATTLES (des débuts) et de STORM & STRESS (1er album). La manière de procéder ressemble à ce qu-à pu faire BOB OSTERTAG il y a une quinzaine d-années avec JOEY BARON, PHIL MINTON et Mark DRESSER.... Chacun des instruments a été préalablement enregistré (séparément, chacun chez soi), et le chef d-orchestre final, le groupe par lui même (puisque c-est un groupe...), s-est amusé à recompiler tout cà dans le bon ordre.

J-ai toujours été un gros fan de STORM & STRESS, le précédent groupe du batteur Kevin Shea (avec ian Williams à la guitare à l-heure actuelle dans BATTLES chez WARP...). Un batteur bien fou, mordant, sachant trouver en lui un équilibre fin et sensible. Ce n-est pas donné à tout le monde. Ce nouveau projet, lancé voici belle lurette se place dans un format pop très américain, qu-on aurait peut être eu du mal à imaginer il y a quelques années. Et ca a été d-ailleurs la plus grande déception pour moi à la première écoute. C-est vrai que la promo parlait d-avant pop. Avant quoi ?

Quatuor italien incluant notamment un ex-Girls Against Boys (le batteur Alexis Fleisig), ainsi qu’un chant féminin qui impressionne par son aisance dans tous les registres parcourus (noise, mélodique, mélancolique même en certaines occasions), Bellini signe avec ce nouvel album de caractère une œuvre marquant En effet, son rock multiforme, zébré d’accents noise, évoquant parfois joliment PJ Harvey (« Susie ») visite les styles et les ambiances avec une grande maîtrise.

Après un premier six titres datant de 2006, LA DIAGONALE DU FOU récidive et frappe à nouveau fort avec ce nouveau mini-album, doté lui aussi de six morceaux dont aucun ne met en exergue la moindre faute de goût En effet, le trio parisien perpétue sa recette, génératrice d’originalité, et donc sa spécificité, à travers ces plages changeantes et brutes dans leurs humeurs non sans nous gratifier de mélodies bien travaillées.