Première fois que j'allais au Tapette Fest, période inconciliable avec le taff. Coup de bol cette année pour la date du vendredi, et autre coup de bol du tonnerre, on débarque tôt avec mon vieux pote de 30 ans ! Le chapiteau jaune accueille TOMBOUCTOU. On n'est pas sur un reggae sound system Rastata mais sur un superbe trio noise de Lyon (avec le guitariste de TORTICOLI). Le meilleur truc de la soirée pour moi, la chanteuse a embarquée tout le monde, quelle présence.
Depuis que l'on sait, et ce n'est pas nouveau*, que STNNNG ne s'appelle pas ST-Haine-Haine-Haine-G mais "Stunning", je vous saurais gré dorénavant de prendre en compte qu'on ne dit plus ST-Haine-T mais bien "Stunt"**. OK ? Préambule fait, STNNNG revient nous vivifier les méninges avec leur 4ième album. Sorti tout droit des tiroirs de la noise de Minneapolis, STNNNG a décidé de voir les choses en grand pour ce nouveau disque.
Ca commence mal, les initiales du groupe, l’abréviation qu’ils utilisent donne MOOB. Branleurs. Copieurs. Va falloir venir me chercher pour que j’aime ce que vous faites. Début d’album me rappelle illico Queenadreena que j’ai vu il y a quelques mois et que j’ai trouvé détestable à tout point de vue (sur-joué, arrogant, malhonnête, sexué de la mauvaise manière). Chant d’écolière friponne puis rauque crié la seconde d’après, je ne suis pour le moment pas bouleversé par la chanteuse présentée comme incroyable. Un bon passage Polvo dans le 2ème morceau.
Racebannon s’est offert à nous par l’intermédiaire d’un généreux screamo hardcore brouillon à la fin des années 1990. Au même moment Orchid, Saetia, Jerome’s Dream battaient tout autant le fer tant qu’il était chaud. A l’instar de Jerome’s Dream, Racebannon a rapidement bifurqué vers un rock largement plus déviant. On n’est pas Mme Irma mais on peut imaginer sans mal qu’ils sont se pris en pleine gueule des combos comme Us Maple, Mule, Capitain Beefheart, Oxbow et autres Scratch Acid /The Jesus Lizard.
3ième album en 7 ans d-existence. Quelques morceaux dispatchés ici ou là, notamment avec cette reprise de ZZTOP sur une compile MODERN RADIO leur label depuis le début / Minneapolis. Le pressage est bon. Une pochette en format nuage réalisée par Brian Severns de SIGNAL TO TRUST. SIGNAL TO TRUST dont est aussi issu le nouveau batteur de STNNNG. On n-y voit que du feu. Chris Besinger – voix - apparaît comme la pierre centrale de toute cette noise velue et STNNNG lorgne toujours volontiers vers les expériences blueZZesques d-un OXBOW qui aurait longtemps vogué au coté du vieux NO MEANS NO.
La filiation par les mères, la Syrie, la puissance génératrice au féminin. La Syrie... bon... La Syrie en anglais oui. Avec l-accent bien beau. Comme celui de Lætitia Shériff quand elle sait rester seule. Qu-elle parle -grand mère- comme Heliogabale laisse le pourvoir à sa mère. Ce qui me paraît étrange dans ce nouveau HELIOGABALE, c-est qu-il tangue du côté d-OXBOW. Dans la manière de composer.
Pas d'histoire de marque par ici ! il y a un monde entre oxbow et OXBOW ... Eugene au chant... un gars qu'on ne tient plus lorsqu'un micro est en sa possession... le nouvel album d'OXBOW étonne comme à l'habitude, toujours avide de nouveaux espaces, le combo américain ressort ses guitares pour un temps, laisse l'atmosphère sépaissir et l'ombre se diluer dans un bénitier de roc ! Car, il faut parler religieux à l'écoute de ce disque... la grand messe de l'année 2002 peut être, dans un endroit terriblement difficile à atteindre, une jungle luxuriante et un écosystème des plus mis à mal...
C-est du grave ce groupe, du malaxage de bide en bonne et due forme. TEN GRAND, OXBOW et NO MEANS NO dans un même groupe. Ce second disque s-agrippe à toi comme pas beaucoup. C-est enflé et tout moux, lent et rapide, à base de rythmiques tribales et de chants shamaniques. C-est méchant et impulsif, rock et percussif. Ca fait vraiment mal, ca appuie bien comme il faut, toujours au même endroit, sorte de torture chinoise où la goutte d-eau n-aurait de cesse de s-éclater sur le crâne. Coup de bambous, coup de genoux, dans le foie, dans le bide. Aïe.
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