Depuis que l'on sait, et ce n'est pas nouveau*, que STNNNG ne s'appelle pas ST-Haine-Haine-Haine-G mais "Stunning", je vous saurais gré dorénavant de prendre en compte qu'on ne dit plus ST-Haine-T mais bien "Stunt"**. OK ? Préambule fait, STNNNG revient nous vivifier les méninges avec leur 4ième album. Sorti tout droit des tiroirs de la noise de Minneapolis, STNNNG a décidé de voir les choses en grand pour ce nouveau disque.

Putain, je ne pensais qu-il virerait si mal, merde, çà part dans le progressif qui lorgne post rock. Et pas l-inverse. Putain, ils sont loin leurs deux premiers albums. 2 morceaux d-un quart d-heure, un de 7 minutes, ca me fait mal au coeur. J-aime toujours ce son de batterie, ce coté gras qui glace moux. (Mike LUST / LUSTRE KING / STNNNG... aux manettes) Mais le piano qui fait des frisettes (c-est le type de 90 DAY MEN en même temps...) et la guitare qui sort son héro le dimanche après midi en plein mariage, ca me fait manger mes chaussettes.

Deuxième album pour ces américains qui partagent Adam Burt avec le superbe STNNNG dont le premier album vient tout juste de sortir chez MODERN RADIO. Ces « anciens combattants » n’en sont pas à leurs premières missions : Déjà quelques groupes à leurs actifs (Early Americans et Blacked Eyed Sankes…) pour un style voguant entre rock éthéré où on laisse traîner les arpèges et des envolées plus excitées laissant dans l’ensemble un bon goût d’UNWOUND qui aurait rencontré des univers proches des SHIPPING NEWS, MINOR FOREST et autre RODAN.

Formé en 2002 Cave Deaths vient de Minneapolis et comprend dans ses rangs Nathan Nelson des excellents Stnnng et Andy Larson des non moins excellents The Vets. Si on se fie au pedigree musical de ses deux gars on pourrait s’attendre à un nouveau combo noise dès plus alléchant. Raté, Cave Death joue un rock bien moins grinçant que ses voisins. Le ton est largement plus posé, quasi contemplatif. Il peut faire penser à un Slint qui se serait bouffé un bon coup de soul jazz sur la gueule.

Il faut bien reconnaître que lorsque l-on apprécie un tant soit peu la dissonance bien placée et les musiques peu festives, il est des époques plus agréables que d-autres.

Les géniaux Black Elk m’ont fait le même coup début 2007 lors de la sortie de leur premier album sur Crucial Blast! Vous savez ce moment où vous avez l’impression que vous avez fait le tour d’un genre musical. Que rien ne pourra remplacer les classiques. Que les nouveaux combos dans le style ne font que répéter une recette bien digérée mais sans plus. Quand on a cette mauvaise sensation d’être blasé.