Superbe pochette* en noir et blanc représentant une composition entre poutres et flammes, les unes sous les autres, flammes vivaces s'étalant largement sur la ville comme une mer de bruit se répend sur Vulcania. Bonchoir Madame, Bonchoir Monsieur. Autour de BIS, les stigmates de la violence ont tous les signes de cette Noise dense et scintillante des années 90. UNSANE, HELMET etc...

Austin, c'est une mini bagnole des années 80, un truc tout bas, minus, où t'étais sûr de crever si jamais tu croisais un camionneur trop éméché, bigleux ou possédé par la fièvre jaune; mais Austin c'est surtout la ville de ces américains qui sortent avec ce second album un fantastique disque que tu adoreras pour peu que tu aies quelques attirances pour les guitares abrasives, le chant crié ( steve - throat/guitar - oui on dit throat...), la basse lourde et graisseuse (Bill - Bass) et une batterie droite comme un balais ( Tom - Drums) .

Après la noise punk no wave de TROPICAL TRASH hier soir en concert à la Rumeur à Nantes, voici que débarque dans la boite aux lettres le nouvel album de PIGS deux jours seulement après sa sortie officielle. Vynile orange, orange à jus, le jus du luxe des jours où tout se goupille pile poil. PIGS, c'est le groupe de Dave Curran de UNSANE et de sa légendaire casquette, PIGS sort ici son deuxième album sur le label de Mathieu (Sofy Major) de SOLAR FLARE Records (en provenance de Clermond Ferrand).

Ca commence mal, les initiales du groupe, l’abréviation qu’ils utilisent donne MOOB. Branleurs. Copieurs. Va falloir venir me chercher pour que j’aime ce que vous faites. Début d’album me rappelle illico Queenadreena que j’ai vu il y a quelques mois et que j’ai trouvé détestable à tout point de vue (sur-joué, arrogant, malhonnête, sexué de la mauvaise manière). Chant d’écolière friponne puis rauque crié la seconde d’après, je ne suis pour le moment pas bouleversé par la chanteuse présentée comme incroyable. Un bon passage Polvo dans le 2ème morceau.

Ce nouveau groupe allemand joue un hardcore distordu qui peut faire penser aux récents travaux de Lack ou Jr Ewing. Kaospilot préfère les riffs bien heavy et énergique que le remembrement rock and roll à la Jr Ewing. C-est donc un peu moins dancehall tout en restant sacrément efficace. La sauce prend méchament sur ce six titres direct au discours très dénonciateur mais concerné. C-est dans la tendance du moment pourrait on dire. C-est vrai mais Kaospilot ouvre sacrément l-appétit.

CUTTHROAT 9 arrive chez le malin REPTILIAN Records pour ce maxi 6 titres... Et ce n-est pas parcequ-ils ont quitté (pour un temps ?) l-écurie MAN-S RUIN que ces trois là vont retourner leurs vestes ! Spencer et sa cavalcade ont réussi à virer l-ancien bassiste dave Curran, le son s-en ressent un peu mais l-esprit est toujours là : les vl-à donc à trois à éructer comme dix ans auparavant les mêmes rockeries symphoniques bruitistes noise bien rentre dedans !

En attendant un futur album, Morgue nous revient avec ce nouveau EP qui risque d’en retourner plus d’un et pour un sacré bout de temps. En effet Morgue signe là deux titres monstrueux. Entre métal, death, grind, hardcore, sludge, math core, Morgue ne choisit pas et nous sert une raclée qui chauffe sévère. « process » et « 5 days to pandemonium » nous présentent l’étendue des ravages musicaux que le combo est capable d’infliger à la terre entière.

Groupe qui m’était totalement inconnu auparavant, Tractor est originaire de Bristol et ces 3 gars n’en sont pas à leur premier essai. En effet Superfi (Army Of Flying Robots, Trencher, Snowblood…) a déjà sorti un split 10’’ avec Geisha en 2005. Je me met donc le CD rapidos dans la platine et là quelle ne fut pas ma surprise ! Sans prétention (et sans révolutionner le genre) et malgré un son limite (de tracteur ?!!) Tractor envoie un noise rock lourd et sale sur des compositions de forme plutôt simple mais d’une façon efficace.

Portant le même nom qu’un morceau de Godflesh se trio basé dans l’Oise ne cache pas sa principale influence. Aux premières écoutes le son sourd (??) de la prod’ du disque n’aide pas à rentrer dans ces neuf morceaux assez inégaux aux relents noise indu comme vous l’aurez bien sûr deviné. Pourtant en dehors de certaines évidences il émerge de ces chansons quelques idées plutôt bien amenées. Savoir porter des ambiances rageuses vers des horizons dépressifs est sûrement l’une d’entre elles. Pourtant, je préfère quand le combo se montre nerveux et cogneur comme sur « skinned ».

Avec déjà un joli petit début de discographie au compteur, les allemands de Volt mettent le turbo afin que la débauche d’énergie du passé puisse être entendu par le plus grand monde…dans le futur ?? Du coup difficile de passer à côté de pareil disque. Le trio balance un rock qui plonge ses racines dans les grands crus noise des années 1990 ; Cows, The Melvins, Unsane et surtout The Jesus Lizard. Mais Volt sait qu’on est en 2006 et nous gratifie d’un son largement plus dur, plus dense et d’une écriture qui a su s’enrichir au fil des années.