SOFY MAJOR broie du noir. Du sang noir de CLERMONT FERRAND. Le corbeau a les mains pleines de testostérone. Elles dégueulent la vie du Hard core joué dans ce disque. Un Hard core taché du sang du petit Grégory bien connu des lecteurs de Paris Match des années 80. Car c-est bien lui que l-on voit sur la pochette tailladée d-une moitié de sa trogne, et de l-autre du squelette de son hypothétique crâne (signé Gérald Jay et 842 Deschamps. Bravo.). Ambiance. L-objet est magnifique. Double LP, Gatefold comme on dit en bon breton. Double LP moucheté et éclaboussé de taches rouges et noires.

Déjà le troisième opus des gars d’Ottawa, Canada. Buried Inside essaye de se renouveler à travers ce concept album centré autour du temps. Ce temps qui règle toute notre vie affirme Buried Inside. Les textes sont plutôt intéressants mais les extraits de livres traitants du même sujet, sortis de leur contexte, tombent à plat et n’arrivent pas à appuyer les idées développées par ailleurs. Après cette petite mise au point “conceptuelle”, place à la musique ! Buried Inside joue un post hardcore aux influences multiples.

Une vielle baraque abandonnée au cœur d’un marais. On t’avait dis que ça serait là que tu le retrouverais. T’es à peine rentré dans le salon que ta chemise te colle déjà à la peau. La chaleur est lourde par ici, pourtant ce n’est pas la flotte qui manque. Une sale odeur de putréfaction t’envahit en l’espace de quelques secondes! Une musique en provenance d’une autre salle attire ton attention. La porte entrouverte ne laisse rien présager de bon. Tu la pousses et là sur le sol gît le gars que tu cherchais depuis quelques jours. Je crois qu’il s’est endormi pour un sacré bout de temps.

Ce disque est le premier album du quatuor sorti en 2000 sur LIFE IS ABUSE ! Musique instrumentale et expérimentale proche des vieux PINK FLOYD, tout en longueur mais très énergique même si très psychotrope... Sons synthétiques/organiques venu de l-espace SUN RA mélangé à ce rock d-ambiances très tribales qu-aime beaucoup NEUROT RECORDINGS (le label de VON TILL de NEUROSIS) qui a sorti leur second disque. 6 morceaux de voyage, mais de voyage éprouvant, généralement venteux, localement tempêtueux mais toujours avec l-approche rock du bidule.

Ces canadiens portent très bien leur nom…c’est le moins qu’on puisse dire à l’écoute de ce deuxième album d’une incroyable noirceur. The End joue un « métal math hardcore » dans la lignée de Dillinger Escape Plan aux premiers abords…voir Burnt By The Sun. Mais là où Dillinger déploie une multitude de riffs ultra technique, The End sait dégraisser le mammouth et en garde que la chair bien fraîche. Trop c’est trop… The End ne tombe pas dans le panneau de la surenchère bien casse gueule qui peut devenir vite soporifique si on n’y prend pas garde.

Voici donc la suite de l-album -celestial- sorti il y a quelques temps sur le propre label du chanteur du groupe, aaron TURNER (HYDRAHEAD RECORDS...). Quand je dis la suite, c-est simplement du à l-indexation des titres : le disque commence par le titre No12 et en sachant que -celestial- finissait par le No11 vous aurez tout compris... Bon, la musique est toujours aussi sombre et torturée, la tension toujours aussi froide et pesante mais l-électronique est ici bien plus présente que sur -celestial-...

Mr Anders, guitariste-compositeur du groupe Breach, l-avait annoncé dans l-indispensable fanzine Korrigan. Le monsieur a tenu sa promesse…Breach a mué. Leur dernier effort en date, le terrible goldbox , était un premier avertissement. La musique de Breach tendait vers quelque chose de plus direct. Pour cet album le groupe va plus loin en injectant dans leur métal hardcore dépressif une bonne dose de morceaux post rock tribal ambiant….psyché ?? . Ces titres intercalés entre chaque rafale de bruit plombé, destabilisent l-auditeur dans un premier temps.

Le premier album sorti en 2004 sur At A Loss Recordings en avait mis plus d’un sur les genoux. La troupe de Baltimore, au line up instable, revient dans la foulée avec un second opus qui pousse le bouchon sacrément plus loin. En effet, être assimilé à un nouveau clone de Botch, Coalesce ou d’Isis à de quoi irriter…surtout quand on fait l’effort de transcender ses influences et cela depuis ses débuts discographiques. Sur « the sirens of silence » Swarm Of The Lotus va donc plus loin encore que l’essentiel -when white becomes black-.

Quand des ex-PG99 et City Of Caterpillar se retrouvent à écouter des classiques … Hüsker Dü, Leatherface, Jawbreaker, les vieux Neurosis, etc. Et que cela les motivent suffisamment pour qu’ils reprennent leurs instruments pour un petit tour de chauffe, ça donne Malady. C’était, très rapidement résumé, les fondations de ce disque de punk rock teigneux et sombre qui peut rappeler à plusieurs reprises les derniers efforts de Planes Mistaken For Stars. On retrouve dans Malady cette même urgence à sortir des riffs qui plombent sévèrement l’ambiance.

Ce trio canadien n-est autre que les anciens BLAKE, ceux là même qu-on a connus fut un temps avec ce 45t sorti chez SPECTRA SONIC SOUNDS, un disque décalé parmi les groupes de l-époque sur un label lui même empreint d-ouverture musicale (le label du photographe shawn Scallen...) ! Ces ROCKETS RED GLARE arrivent ce coup ci directement avec un premier album (un premier 45 est sorti auparavant chez DIE VENOM en 2001...) toujours influencé par ce côté MATH ROCK mais qui a su rajouter de l-air et de la classe à tout çà !