Les Oies de Cravan naissent des mâts pourris des navires perdus au golfe du Mexique. Louis Scutenaire.Que reste-t-il des super héros ? Quand Bob Dylan écrivait des chansons de propagande, Mike Watt buvait de la téquila en pensant à Jesus. Pourquoi Jésus ? Mais pourquoi de la téquila ? Tigres de papier ! Et Ronald Reagan ne pouvait pas jouer de la disco ? tu peux pas faire du disco dans des bottes de l’armée ! les minutemen sont aujourd’hui enfouis sous des bruits de plus en plus brutaux, des tonnes d’accélération et des cris rauques.

l'ONYX, sorte de gros batiment dédié au théatre et autres grosses productions culturelles pour petits bobos bien friqués... Un truc construit en face d'un Leclerc et d'un IKEA dans l'ouest de NANTES, à St Herblain plus précisément, zone 'atlantis'... La mecque du bon goût... Arrivée à l'heure, hangar top mode, grand bar dans un hall de gare. Ca joue déjà en dessous, des télés retransmettent le concert... loupé le début...

NANTES, le tourbillon, petit bar près du cours des 50 otages. Arrivée tôt, 20h, pour voir les copains qui conduisent le duo américain dans leur tournée européenne. Greg filme, Mich conduit et s-occupe du son lorsqu-il y a une sono dans la salle... ici, ya rien... une première partie baignée par une fraicheur bordelaise, les BAIGNEURS, trio guitares folk/classiques débile, joyeux et très sympathique. C-est en fait un nouveau projet de IAN d-APY WIZZ. Penser GASTR DEL SOL meets GUIDED BY VOICES meets EUGENE CHADBOURNE pour le côté débile et clopin clopan... Vraiment très bien.

La crème de la crème, comme noté dans la bio... Situé quelque part entre le screamo hard core déluré de ORCHID et l-ouverture d-esprit des japonais de KULARA, ces québécois brouillent les genres. Du Hard Core au Jazz, du boulet Noise à la mélodie facile, de l-ambient expérimentale et électronique jusqu-au Screamo édenté et violent, THE DISCORD OF A FORGOTTEN SKETCH est ce qui se fait de mieux dans la violence de 2004. Ouverture, ouverture. Ca me fait toujours du bien d-entendre des gens avec des oreilles pareilles.

AT THE CLOSE OF EVERY DAY est un duo formé de membres multi-instrumentistes faisant partis de THIS BEAUTIFUL MESS et de ROLLERCASTER 23. Axel Kabboord et Minco Eggersman ne cachant pas leur penchant pop, AT THE CLOSE OF EVERY DAY est ni plus ni moins une version hybride réussie de PEDRO THE LION et de SMOG. Bonnes mélodies du soir, voix douce et profonde, guitare paisible, batterie, on lorgne aussi parfois vers les ambiances poppy de chez FLYING NUN et vers cet univers Néo Zélandais très influencé par la mélodie dans son plus simple apparat.

Réédition de 2001 d-un label inconnu au bataillon, OOO MAU MAU RECORDS, ce premier MINDFLAYER joue la NOISE NO WAVE avec la meilleure énergie qui soit. On reconnait d-ailleurs d-entrée ce jeu de batterie caractéristique du LIGHTNING BOLT féru de triturations électroniques. Faut dire que ce projet est un duo composé du batteur des américains précités (BRIAN CHIPPENDALE) et du type derrière FORCEFIELD (MEERK PUFFY), un projet réellement plus axé expérimentation électronique que dans leur groupe respectif (quoique avec FORCEFILED...).

J-ai découvert l-américain MILO FINE (Minneapolis) avec GORGE TRIO à l-occasion du disque sorti en 2000 sur le label italien Freeland Records. Un type multi instrumentiste, d-abord écrivain puis clarinettiste, batteur et enfin adepte du synthé électronique. Ce disque est la retransription d-un concert donné le 26 mars 2003 à LONDRES, la ville du célèbre guitariste free DEREK BAILEY. Un disque d-improvisation donc, cherchant l-ambiance à force d-écoute.

Ya des disques comme ça qu-on découvre sur le tard. Celui ci est daté, c-est un concert de musique improvisée qui date de 1980. 24 ans. Putain. Les jeunots de l-époque, c-était quand même derek bailey, barry guy, george lewis, evan PARKER, Rutherford... etc... Un big band à grandes oreilles, chacun à l-écoute de l-autre. C-est du free jazz, oui, du vrai, entre cris et chuchotements, entre guerre et paix. Le cuivre est ici à l-honneur.

CRIME IN CHOIR, c-est le projet du IAN, le frère de ZACK HILL (le fameux batteur de HELLA), batteur lui aussi. Ne chercher pas HELLA là dedans, la comparaison n-est en effet pas de mise à l-écoute de cette pseudo new wave lisse vivant dans un confort qui les empêche de se donner réellement à fond. Mou. Rien. Le cap le plus difficile à passer est sans doute l-odeur de ce synthé ou de ce sax sirupeux laissant derrière elle des mélodies faciles, une odeur de rance qui n-est pas franchement très coutumier chez FRENETIC. Bref, c-est instrumental et ca ne m-a pas touché.

Les NO DOCTORS sont vraiment de beaux petits barjos... Dans le style -j-aime le garage et la Noise-, ya pas mieux. Version folle/No wave de COACHWHIPS, ces américains de MINNEAPOLIS (émigrés depuis à CHICAGO) ont déjà a leur actif un premier album & quelques autres formats chez FREEDOM FROM. Franchement rock, son pourri, voix mixant Trumans water et John Spencer, c-est bien déglingué comme il faut. On pense à une version totalement tarée d-un Blues explosion en mal de garage.