J’ai eu l’occasion de passer quelques jours en Malaisie en 2002 et vu le contexte social et politique de ce pays je ne vois guère que le grindcore (très percutant) de Parkinson qui soit à même de retranscrire mes propres sensations concernant cet Etat… pas très libertaire pour résumer ? ? La violence contenue dans la musique de Parkinson semble être à la hauteur des « tensions » de la société malaise. Comme je ne suis pas super calé dans le genre grind je m’en tiendrais là pour les six morceaux de Parkinson qui vous ravalent la face en moins deux !

Après un premier volume qui voyait s’affronter les Djud de Bretagne et les ricains de Gorge Trio, Tempête Dans Ton Bourg relance le challenge pour une nouvelle rencontre (et tournée commune) plutôt fumeuse ; à savoir le « post rock noisy » de Valina et le « power indie noise rock » de Sicbay… vous remarquerez les subtiles nuances ! ?

Providence, la bien nommée. Je ne sais pas si cela a à voir avec LOVECRAFT ou quoi mais cette ville pond aujourd-hui ce qui se fait de mieux niveau NO WAVE dans le monde. Evacuons la mélodie, concentrons nous sur l-énergie. LOAD est le label le plus connu de la ville, HOSPITAL alias DOMINIC FERNOW, son initiateur, (cui qui paye donc...) a voulu poser sur cd toutes les découvertes musicales qu-il a fait dans toute la région. Un vague recensement dans le désordre musical de la ville de l-Etat de RHODE ISLAND (NORD EST des USA).

C-est vrai que ca fait du bien de revenir en arrière. Pas chroniqué un disque pareil, ce n-est quand même pas normal. Pour les fans des ambiances à la EXPLOSIONS IN THE SKY, GODSPEED, ce disque sorti sur le label de NEUROSIS épate nos menus méninges. Une tension constante, un calme tout apparent, un certain côté traditionnel ( irlandais ??? cf track 6...) et des ambiances instrumentales à base de cordes et de mélodies mélées à une surdose de guitares bruitistes font de GRAILS (auparavant LAUREN CANYON) un des meilleurs groupes dans le style depuis longtemps.

Ca m-a fait directement penser au NIHILIST SPASM BAND... en francais... Tout aussi déglingué et politisé. A base de distorsion, ce concert du COMPLEXE DE LA VIANDE associé à ETAGES 34 s-étale sur un large panel d-ambiances axées sur la viande, les trippes, les tripailles et tous ce qui tire vers le rouge sang. Un dieu, un maitre, la remise en cause. Parole en francais, c-est bien fait, c-est live, faut passer le cap car beaucoup n-aime pas le live, mais dans la musique impro, il ne peut y avoir de véritables disques que le live.

Après un premier maxi (pas indispensable !) sorti sous le nom de The Black Sea, voici le retour des deux ex-Frodus et du Joe Lally de Fugazi… via un premier album assez attendu par les fans des deux groupes précités. Depuis la sortie de ces onze titres Joe s’est retiré de la formation pour raisons familiales…il a été remplacé depuis... l’aventure continue ! Revenons à ce disque beaucoup plus abouti que le premier essai du combo, pour les intéressés ne vous inquiétez pas, on retrouve une bonne partie du passé musical des gaziers dans la musique de Decahedron…sans aucun doute.

Ce quatuor allemand est l’auteur d’un très bon premier album (à la Drive Like Jehu / Fugazi en plus heavy rock and roll ?) qui est passé complètement inaperçu dans nos vertes contrées. A.M Thawn nous revient sous la forme d’un trio. Ce changement de personnel semble avoir remis en cause la direction musicale du groupe…enfin presque ! ! ? Les allemands ne jouent toujours pas de la musique électronique, mais ils ont laissé une partie de leur fougue punkisante au vestiaire pour se laisser tenter par des sphères plus « pop »…plutôt noisy et dissonantes la « pop »… mais vous voilà prévenu !

Après un premier Ep de mise en forme, les gars de Blois remettent le couvert en compagnie de Ximel, groupe basque que je découvre par l’intermédiaire de ce split CD au « artwork » réussi. Weeping Minds Of Silence semble avoir baissé d’un ton depuis leurs derniers efforts discographiques, le côté noise brut de décoffrage s’est muté en un rock plus avenant, décousu et mélodique à la fois, qui joue facilement avec les espaces et les temps morts.

Formé en 1995, ce n’est qu’en 2000 que ce duo de la région bordelaise a donné ses premiers concerts. Longue maturation donc pour ce garage rock noisy qui se dit influencé, entre autres, par Jon Spencer (pour le côté punky-bluesy) et Can (pour le côté krautrock)…c’est pas faux… J’irai même plus loin dans la rencontre de deux mondes… Prenez les cruciaux Dèche Dans Face et rajoutez-y certaines parties noisy pop de Sonic Youth et vous aurez une autre idée de ces douze chansons qui balancent sec et groovy !

Savoir sans cesse se remettre en question. Réussir à ne pas répéter la gimmick précédente. Se laisser aller complètement pour se surprendre. Libérer une fois encore son background musical, ses idées les plus folles…et ses sentiments les plus profonds. Circle Takes The Square semble être bloqué « artistiquement parlant » dans cette sorte de thérapie perpétuelle afin d’enrichir constamment son punk-hardcore atypique.