Trio bourguignon extrêment actif et pouvant se targuer de dates pour le moins méritoires (ils ont en effet croisé le fer avec des formations telles que Basement, Papier Tigre, Gâtechien ou encore Royal Mc Bee Corporation et le Singe Blanc, et avant cela les énormes Sleeppers), DUPEK fait dans un rock tendu, ramassé, noise ou noisy, immanquablement inspiré et déjà du niveau des pointures du genre tout en se voulant le reflet d’une identité affirmée.

Après un « Head on » qui leur permit justement de garder la tête haute et bien plus, les libournais de Basement nous régalent à nouveau sur ce cinq titres noise à souhait, qui perpétue leur trame massive et saccadée caractéristique..et accrocheuse en diable De plus, c’est Fred Norguet, (Bushmen, Buring Heads, entre autres pointures) qui gère le son et dote le groupe de sonorités en parfaite adéquation avec l’orientation et le propos qu’il affiche ici Dès « What kind of thrill », une rythmique bondissante et des guitares sournoises, qui remplissent l’espace avec brio et i

Duo marseillais, BINAIRE impose une sorte d’électro punk-rock cru et sans fioritures, qui ne se cantonne pas à cette trame punk-rock dont la répétitivité pourrait le desservir. Les deux duettistes dérivent en effet vers des ambiances indus à la KILL THE THRILL (« 30 and et DEVO »), massives mais non dénuées de vivacité, qui alternent les tempos avec justesse. Ailleurs, c’est le côté fonceur et saccadé qui est mis en avant (« Kasquapointe »), « T’as qu’à bosser » instaurant lui une trame plus directement punk.

Basé à Londres, ce groupe fou-furieux pratique une musique hybride, captivante et parfois difficile d’accès pour qui ne se serait pas encore familiarisé avec les plans instrus pychés/noise dotés de claviers délirants, ou les plages chantés avec excentricité, sur fond d’instrumentation oscillant entre mélodies tordues et bruitisme débridé, en vogue actuellement.

Troisième album et troisième grande réussite pour Josh Homme et Jesse Hughes, qui confirment le fait qu-on peut proposer quelque chose de crédible, et même bien plus, après d-être exilés des Queens of the Stone Age. Les deux rockeurs livrent en effet un album sans fautes, malgré un ou deux titres moins captivants mais ne pouvant être qualifiés de mauvais, loin s-en faut.L-urgence des guitares et du propos est toujours présente, s-accompagnant ici d-accents soul ou funky, voire électro, sur des morceaux tels que Wannabe in LA, (I used to couldn-t dance) Tight Pants ou High Volta.

Après une démo déjà remarquable, les nantais de KOMANDANT COBRA, abrités par le moins remarquable label Kythibong (Belone Quartet, The Healthy Boy etc...), nous offrent là un album qui décuple les qualités affichées par cette démo A la croisée du rock, de la noise et de certains élans « déchirés » et poétiques (l’excellent « Ange Immense » chanté en Français), c’est pourtant dans un climat presque post-rock que le groupe inaugure ce nouveau disque, sur un « Moi le rouquin » aux ambiances à la fois chatoyantes et tourmentées absolument magnifique.

Après un « Strak ! » sorti en 2006 et qui valait déjà son pesant de cacahouètes, d’ailleurs précédé par une flopée de disques tous aussi barrés les uns que les autres, les messins du SINGE BLANC récidivent avec ce « Baï ho » lui aussi frappadingue et génial, certes influencé par un groupe comme PRIMUS mais qui conserve tout de même une identité forte et affirmée, qui distingue ce trio chant/basse(X2)/batterie aussi fou qu’inventif et groovy en diable On ne sait d’ailleurs par quel bout prendre ne nouveau disque, qui fuse de partout, et ce dès « BouillOndchie&nb

Originaire du Havre, DRAFT joue un screamo mâtiné de post-hardcore plutôt bon, bien que dénué d’originalité, et qui donne lieu à des morceaux plutôt bons L’album qui en résulte est un véritable exutoire, efficace et percutant, et qui exhale sur certains passages une noise elle aussi de qualité Voix hurlées, rythmique changeante et bondissante et guitares présentes et percutantes, parfois plus modérées comme sur le break de « Love is a black orchid », font la force de ce disque plutôt prometteur pour une formation en plein essor, qui s’apprête d’ailleurs à sortir son second disque après s’êt

GRINDWALL, voilà un groupe qui honore une Italie jusqu’alors peu connue pour la qualité de sa scène rock, en en distinguant, de plus, le côté sombre et psyché, expérimental et opaque Ce cinq titres en est la parfaite illustration, avec ses morceaux entre noise et psychédélisme, -Desert song- et -Night whispers- atteignant même respectivement 12.20 et 32.30 minutes. Tels des BLACK ANGELS plus psyché encore, plus souterrains, les ressortissants de Trente et de Rome élaborent des titres parfaits dans le genre, qui parfois répètent les mêmes motifs sans jamais ennuyer, loin s’en faut.

Paris, Québec et Bruxelles, voilà les provenances de ce groupe au psychédélisme fulgurant, à la fois spatial et massif. Groupe aux horizons divers donc, à l’image de ses influences avouées (entre autres le Velvet, The Seeds, Electric Prunes, The Stooges ou encore le MC5), dont il réalise là un remarquable amalgame.