Du piano solo dans son versant expérimental. On sent la dame avide d'aventures, torturée entre sa volonté de classique et cette affinité innée de vouloir tout foutre en l'air. Entre deux folies / solos hyper rythmiques facon Cecyl TAYLOR / elle expérimente en grattant les cordes faisant émerger quelques souvenirs à la Derek Bailey lorsqu'elle triture l'extrémité des cordes du piano acoustique... Personnellement, ce sont les solos qui m'ont le plus bluffés.

Un ensemble d'une quinzaine de musiciens qui boucle rythmiquement et dont certains dévient petit à petit. Les fans de la transe hypnotique d'un Steve REICH et du décalage déroutant d'un Tony CONRAD vont être conquis. On pensera aux ensembles de Gameland sur le premier 'mouvement', les gongs, minis, gros, solaires, lunaires, le timbre austral, c'est évidemment une musique d'introspection.

Duo de jeunes, duo punchy, la danoise Mette Ramsussen à l'alto rythme le flux de l'explosif et maître américain de la batterie qu'est Chris CORSANO. Une référence et un gage de qualité ! Le set est intense, enregistré en studio, d'une puissance folle. De ponctuation en alexandrin, le disque part sur les chapeau de roue, CORSANO à l'esprit qui galope... et les poignets en or... Quelle énergie, quelle finesse. RASMUSSEN n'est pas en reste, capable autant de susurrer, de ponctuer que de tout dévaster sur son passage.