Jim WHITE all Hits : Memories (Drag City 2024)
On ne présente plus l'australien Jim WHITE par ici : batteur dans de nombreuses formations, il y 40 ans dans VENOM P. STINGER puis dans DIRTY THREE ou avec son compère crétois au Luth Giorgos XYLOURIS dans XYLOURIS WHITE. Il a aussi tâté de la musique plus grand public avec NICK CAVE, PJ HARVEY, BILL CALLAHAN... Bref, Jim WHITE est une star de la batterie du milieu rock. Farfelu comme on adore, inventif ou exubérant, cet hurluberlu a un sens de la mise en scène bien à lui. Ceux qui l'ont vu s'en souviennent. Il sort aujourd'hui son premier album solo chez Drag City, un disque encore (toujours) produit par Guy PICCIOTTO* comme tous les XYLOURIS WHITE. Ce qui marque en premier lieu ce sont les synthés et les effets de reverbs utilisés. On parle de construction d'album, pas de jeu en direct, c'est un travail de studio, ou en tout cas sur logiciel: alternance de passages expérimentaux, de synthé parfois new age, parfois mélancolique, un piano apparaît aussi, on apprécie son toucher aux mailloches, aux baguettes, et on aime l'entendre développer ses rythmiques caractéristiques. Une certaine mélancolie éclot, et un côté joueur aussi, j'aime beaucoup ce côté improvisé et même si on dénote plus de dix morceaux au disque, les pièces sont courtes et ne jouent absolument pas dans la cohérence de l'album; on pourrait même croire à un long morceau qui s'agrémente ici ou là d'un synthé en solo, polyphonique, d'une partie batterie frivole puis d'un espace en lévitation plus serein. Le vinyle fait son poids (180g) et est à écouter par toutes les oreilles aventureuses.
* Guy PICCIOTTO est chanteur guitariste de FUGAZI comme vous le savez