Après un premier album "nowhere" passé pratiquement inaperçu en 2006, des collaborations avec LISABO en 2007 et le départ du batteur initial, les toulousains de SELAM reviennent avec ce second album "into blisters into bits". Formés notamment autour d'un ancien EXPERIENCE, le quatuor joue un rock proche des  JAWBOX de chez TOUCH & GO dans les années 90. Les vieux sont de sortie, ce n'est pas pour me déplaire.

Entre émocore et émo/ post-hardcore, voilà une belle initiative, au résultat une fois de plus abouti, c’est une constante chez Rejuvenation, que ce split LP unissant deux groupes poitevins qui, outre la confirmation qu’ils nous apportent de la très bonne tenue de la scène liée à cette ville, nous balancent sans crier gare sept titres énervés.

Cet Ep est le rétroviseur idéal pour jeter un dernier regard sur ce défunt et excellent quatuor barcelonais. En effet fin 2003 Aina a joué son dernier concert après un parcours sans faute…un dernier concert pour savourer leur « hard indie punk rock » de haute qualité ! Si pour simplifier on a souvent décrit la musique d’Aina comme le mariage parfait entre Jawbox et ACDC…il est grand temps aujourd’hui d’affirmer, comme on a pu le faire auparavant, qu’Aina a toujours joué sa musique avec passion et sincérité.

Les normands reviennent parmi nous avec ce deuxième album de leur émocore mélodique aux racines punk rock qui font tout le charme de leur musique. Ravi sait soigner ses compos. C’est pas ici que tu trouveras un son putassier, des riffs qui sentent des gimmicks de seconde zone. Sans renouveler le genre Ravi joue sa partition avec une aisance, un à propos convaincant qui transcendent des chansons qui avaient déjà tout pour fonctionner à merveille.

L’aventure Burning Airlines avait à peine pris fin que Jay Robbins (Jawbox pardi !) était déjà parti monter un nouveau groupe. Channels est dans la continuité des précédentes formations du gazier, c’est à dire à mi-chemin entre indie rock alambiqué et énergie punk rock. Sauf que Channels est une nouvelle étape dans la sophistication du son « rock made in D.C ». A bien des égards, les déhanchés de la batterie et de la basse sont plus proches d’un certain 31 Knots ou de Kérosène 454 (c’est le même batteur !) que du côté assez direct des compositions de Jawbox.