CHERRY BUT NO CAKE Human frailties autoproduit 2008

Pavement, Built to Spill, Fugazi, Palace, Dinosaur Jr, Sparklehorse, Guided by voices, Arcwelder, Flaming Lips, Chokebore, Quasi, Shipping news, Sonic Youth, Swell, Sebadoh, Shellac, Shannon Wright, Halo Benders, Shub, Dianogah, Les Savy Fav, Oxbow, Hot Snakes, Polvo, Deity Guns, Silkworm, Nirvana, Melvins, Seam, Sloy, Deus, Karate, Fuck, Superchunk, The Van Pelt, Neutral Milk Hotel, Jon Spencer Blues Explosion, Silver Jews, Mudhoney, Modest Mouse, The Dirtbombs, Mclusky, Neil Young, Black Heart Procession, Honey for Petzi, Medications, Smog, Unwound,. Voilà mon choix, particulier il est vrai, de début d’article. Il s’agit tout simplement des goûts de ce trio londonien au sein duquel exerce un français ayant quitté Paris pour Londres, bien lui en a pris, d’ailleurs, à l’écoute du résultat discographique de sa migration. Et si l’on se penche de plus près sur cette liste, on se rend compte que Cherry But No Cake reproduit sur cet album hautement qualitatif les vertus de ces groupes, eux-mêmes déjà solides en termes de références. On passe en effet sur Human Frailties de perles mélodiques dignes de Neil Young ou d’un Sebadoh apaisé à des embardées noisy, voire noise, sauvages et débridées, tout aussi convaincantes. Cherry But No Cake même aussi ces tendances avec bonheur au sein d’un seul et même morceau (« Kill The Touts ») et séduit donc de bout en bout en reproduisant, avec une belle maîtrise et un intérêt au moins égal, l’esprit noisy des 90’s dans toute sa diversité. Modéré quoique vigoureux (« Kings Of Smiles »), subtil et groovy (« The Search »), ou plus directement Pixien et fonceur (l’excellent « Carry the Flame » en ouverture, doté de breaks mélodiques remarquables, ou ce « Clinging to human frailties » aux rythmes affirmés, porteur de guitares similaires à ce que l’on peut entendre sur la Rather Ripped de Sonic Youth, ainsi que d’une basse...slappée si je ne m’abuse), le rock des londoniens s’avère extrêmement accrocheur et remet au goût du jour (initiative pour laquelle on ne pourra que louer Cherry But No Cake) une décennie forcément marquante en terme de rock bruyant, noisy et lo-fi.Une voix furieuse, associée à une rythmique élastique et bondissante (« Penis Butter ») anime et rend plus « wild » encore cette autoproduction à acquérir, dont les coups de boutoir braillés et dotés de riffs secs (« Maybe If It Wasn’t Pink ») font mouche et mettent u tapis l’auditeur bringuebalé, secoué sans ménagement et pourtant ménagé au détour de mélodies soignées errant ça et là au gré des humeurs du trio. Ce dernier se montre aussi très performant sur des durées plus longues (l’étourdissant « There Are A Few Things That I Don’t Give A Shit About », aux brisures de rythmes marquantes), et finit sur deux morceaux également aboutis, l’un dans une option assez directe (« Too Late »), l’autre plus nuancé, avec, comme souvent, ce son partagé entre nombreux élans noisy et modération brève et bien sentie (« Alright »). Au final, on a de toute évidence affaire à un groupe au potentiel énorme, et à un album consistant et captivant, de la part d’une formation dont on ne parle que trop peu voire pas du tout, à une épique ou l’on plébiscite facilement des combos aux sorties fades et sans identité réelle. http://www.myspace.com/cherrybutnocake