Palpable sur leur premier album “Canada songs” sorti en 2003, les Daughters avaient déjà cette volonté de ne pas « faire » comme les autres. A savoir ne pas tomber dans le panneau de la surenchère « grind math métal » du moment. Cette envie d’ évolution était déjà très perceptible entre le 7’’ et le premier long effort. C’est encore plus vrai sur « hell songs ». Ces dix nouveaux titres vont carrément plus loin, beaucoup loin dans un univers noise core carrément toqué du ciboulot.

Le virage s-est opéré avec le précédent album. Après avoir été découvert par leurs travers « Noise démembrée » et leurs attraits pour ce rock cherchant dans l-énergie et le bruit cher à LOAD, THEUSAISAMONSTER s-est dirigé sur le précédent disque vers des climats beaucoup plus « progressifs », avec ces démangeaisons dans la voix et des expériences à la guitare pas si fantastiques que ça. On ne pourra pas leur reprocher leur manque de prises de risque ou de remise en cause. Ce « sunset » revient à un univers plus rock, tout en gardant le côté décalé vers les 70ies...

Ce qui m-énerve dans ces musiques, c-est ce côté autosatisfait. Ca chiale comme en 40, aucune personnalité, les mélodies sont mièvres et franchement, je me demande ce que je fous là à perdre mon temps avec cette pop / électronika téléphonée (et déjà répondue...) que je n-aime pas. Pensez TUJIKO NORIKO, BJORK ou KATE BUSH... Trop gentille pour être sincère la Caro... Hey, bande de loulous, écoutez plutôt MISTRESS BOMB H de HENNEBONT / RENNES, vous aurez une autre saveur de ce qu-est la musique de femme à couille...

LES SECONDS aiment les répétitions et l-expérimentation dans le rock. Leurs collaborations avec tous ces groupes (EX MODELS / le guitariste, YEAH YEAH YEAH /le batteur...) leur donnent le moyen de s-extirper de leur musique pour mieux se remettre en cause. Utilisant les voix comme sonorités à part entière, la guitare comme instrument rythmique d-expérience, ils aiment en outre les boucles et la répétition de thèmes. Ca dissone, ca boucle et c-est débile. On s-oriente vers la rythmique et vers une nouvelle manière d-exprimer son soi. Ca me fait penser à une torture ce disque.

L-heure est à la nostalgie. Alors que tout trentenaire de bonne famille revient aux sources de ce qu-il est (après la musique viendra la géographie...), me voici confronté à un groupe qui m-aurait ravagé la goule il y a 10 ans... A la première écoute il y a déjà quelques mois, j-ai pensé SONIC YOUTH (« do you believe... » semble sorti d-un vieil album des new yorkais..) puis, par dérivation, à tous ces étendarts fuzz et Noise qu-il a engendré : FAITH HEALERS, SUN CARRIAGE et consorts très AMPHETAMINé. Faut il être nostalgique sur ce coup là ?