Formé en 2003 à Antwerp en Belgique, remarqué par un premier album de hardcore old school bien gaulé sorti en 2005, Justice signe sur Reflections Records pour son deuxième album qui risque de prendre par surprise les fans de la première heure. Mi tempo, riffs lents et sinueux limite bluesy, mini solos, voix quasi monocorde, hachée et répétitive, atmosphère pesante, la musique de Justice a pris un autre chemin en l’espace de deux albums. Dès les premières écoutes difficile de ne pas penser au Rollins Band ou au Black Flag de la fin.

Ce quatuor en provenance de Londres ne fait pas dans le léger et nous sert un premier album particulièrement marquant. Puissant et dense, lourd et métallique, limite malsain quand la voix dégueule par surprise. La liste des groupes qui pourraient se prévaloir de la même description est actuellement assez longue mais si je rajoute les noms de Keelhaul (surtout), Taint et American Heritage (un peu), je crois qu’on tient là le bon bout pour essayer d’approcher l’excellente musique quasi instrumentale du combo d’outre manche.

Premier effort discographique pour le trio parisien, activistes bien connus de la capitale. Pour l’occasion ils se sont payés des petites vacances au Canada pour enregistrer ce disque par des gars vu derrière la console d’Arcade Fire, GYBE ! ou Slint. Le son est très live et colle bien à l’ambiance énergique et entraînante de ces morceaux qui sentent bon le Q and Not U des débuts. Jordan possède une approche plus « rock noisy » que les anciens locataires de la maison Dischord avec lesquels ils partagent une fièvre, une rage rentrée bien perceptible.

Avec la fin prévisible de Raïen et les vaines expérimentations de With Love, les screamo kids en mal de combos italiens se sont tournés naturellement vers La Quiete, le groupe frère, largement moins chaotique que les groupes précédemment cités. Avec déjà plusieurs méfaits bien troussés au compteur La Quiete a toujours joué dans un registre mélodique, finalement plus près de certaines productions d’Ebullition que de la déferlante de « screamo hurleur aseptisé » de ces derniers mois… si vous voyez ce que je veux dire ??

Encore un duo guitare batterie....encore de la noise dense typé 90’s, encore du rock gras qui racle le cerveau de fond en comble histoire qu’on sombre une bonne fois pour toute dans une douce folie qui nous ferai couler des jours heureux ???? Ben oui encore et encore...mais quand c’est bon !!! Troisième single pour ce duo allemand avec dedans un bout des excellents Volt. On pourrait faire des parallèles avec ce dernier mais j’ai la flème alors je vous laisse faire à ma place. Vu la formation, Dÿse joue au plus près du corps, préfère les pulls à col roulé que les sweats x large.

Pas moins de cinq labels pour ce 7” trois titres de Socrates…mais à l’écoute de ces chansons courtes et urgentes de noise flinguées du bulbe on peut comprendre qu’une telle co-production prend tout son sens. L’amour à cinq c’est toujours mieux ! Les deux premiers essais discographiques de Socrates, le bien nommé 4 way split cd et leur EP 3’’ sortis en 2005 m’avaient mis plus que la puce à l’oreille. Ce 45t est le dernier enregistrement de Socrates sous la forme du duo guitare, samples et batterie.

Revenons à nos contrées mouchetées, nos montpellierains de MARVIN arrivent avec leur premier album et nulle doute à avoir sur l-énergie développée par ce trio KORG batterie guitare. Le rythme trépidant en est pour beaucoup : ca envoie comme dirait -gros greg- et c-est ce qui me plait le plus dans cette musique, faut dire que je n-ai jamais été attiré par TRANS AM et compagnie (surtout lorsque ca pigne...).

Dans la série, je punche ton nez et je discute ensuite, il y a nos protégés de FOOT VILLAGE. Rythmes et voix, c-est franchement pas courant. Une bande d-hurluberlus militants venus des contrées ouest atlantique (Los Angeles) avec un principe simple en tête : Pas d-électricité et une colère que peu possède à l-heure actuelle (ah ah). « Hope is a foot village ». Et la lumière fut ! Après le 10-- sur sur NOT NOT FUN, c-est sous forme d-un cd plastok qu-ils reviennent s-agripper à mes oreilles. Il est d-ailleurs inclus dedans ce joli 10-- tellement il était introuvable.

Dans la série BRAINWASHED HAND MADE SERIES, voici le HAND2, une jolie pochette cartonnée, un cdr issu d-une session en Novembre 2004 à la fameuse Radio VPRO d-AMSTERDAM (connu et réputée pour ses « Mort Aux Vaches series»). THE ONE ENSEMBLE OF DANIEL PADDEN est maintenant le ONE ENSEMBLE et met l-orgueil du Daniel suscité au fond des chiottes. C-est beau les copains. Musique de chambre, de nuit, habitée, citoyenne du monde des instruments, avec des trucs à dire, voyage entre l-Orient et l-Ecosse (Glasgow) d-où ils sont originaires.

C-est vrai que j-ai du mal à chroniquer les excentricités distordues dans la fréquence haute perchée de chez LOAD quand il sort du PRURIENT et compagnies (amateurs, amatrices...). Mais je comprends, je sens et j-attends. Oui, car ça castagne et c-est impoli. Et comme par hasard, ça fait vibrer ma sensibilité un tantinet trop provocatrice. Passons. Non. Bon, je disais que, ce bruit de chez LOAD, comme de bien entendu, ça faisait fuir tous les bien pensants de la haute Papouasie et les amoureux du beau et du gentil. Amen. Passons. Non. Ah pi si.