Ce n’est pas leur premier album, mais c’est par celui-ci que commence mon histoire avec From Monument To Masses. Mon sentiment concernant ce disque ne diffère pas trop de mes confrères, à savoir que cet album semble emballer beaucoup de monde donc… Alors la question qui vient vite à l’esprit, à l’écoute de ces sept longues compositions, c’est pourquoi le post rock, somme tout assez académique de From Monument To Masses, touche autan ? Je n’ai évidemment pas la réponse. Le trio semble se tenir à distance de toute la lignée « étudiante bien pensante » de ce filon musical.

Formé à Lyon en 2002, ce groupe s'avère être la nouvelle révélation francaise hard core mixant émo, puissance et chaos dans sa bourrique. C'en est même surprenant... et pourtant... et pourtant... Envolées lyriques du ENVY dans ses jours dépressifs, énergie punk du meilleur de chez AMANDA WOODWARD, la larme à l'oeil, l'ongle retourné, le nom même du groupe est un trop plein de sentiments : Mihai Edrisch, c'est le nom de la petite cousine de Johan, elle est morte quelques jours après sa naissance. (cf interview dans positiverage.com).

Le disque solo est un travail des plus difficiles, il faut être sûr de son art. Même si le violoncelle a de quoi désarçonner son bonhomme, vu la taille de l'engin, on est surpris ici qu'un tel truc fasse autant de bruit. Du punk dans ta caisse de résonnance, des bruits de métal dans les cordes, du chant sussuré lorsque le JANEK s'évade dans sa musique. On s'emballe, on ricane mais le plus souvent on aime chiquer le glauque et le noir. Le vide ici n'a pas de prise, JANEK bourrine, JANEK chante comme un fifrelin sur ses mélodies dans les graves.

DROMEDARY n-en a que faire de ces chroniques. Eux c-qui les interessent c-est les guitares classiques et le FADO, -savez cette musique venu de COIMBRA au PORTUGAL, emplie de mélancolie et de jolies mélodies chignonesques à jupes qui virevoltent dans la nuit. C-est donc un duo ce projet. Un machin plein d-élans, et d-enthousiame. Rob MacMaken et Andrew REISSIGER aux doigts, nous à l-oreille.

Du haut de la MEZZANINE, ya une vue imprenable sur tout ce qui touche à la Noise. De la noise issue du rock de JESUS LIZARD (cf bound and gagged) et de tous les truffions du style. Tu vois le bébé ? Des guitares en patûre, du chant de bonne graine, des chicos déjà bien jaunis et une énergie qui raffolera les fans du style. Un trio qui chante haut et fort l-Amérique, celui des villes bien meurtries même si on vient du TENNESSE. Le label lui est de Philadelphie, Break EVEN.

DOGON est un trio italien qui comprend le bassiste de ZU, MASSIMO PUPILLO, ØKAPI aux samples et autres platines et le maître de maison MAURIZIO MARTUSCELLO à l-ordinateur, à la batterie et aux samples... Autant le dire de suite, ces italiens aiment les boucles, ca ne m-étonnerait pas de retrouver du fruity loops ou un quelconque sequencer la dessous. En tout cas, on aime ici aussi bien l-électronique, des samples d-instruments, des voix féminines que le jazz free en général, la particularité de DOGON étant bel et bien de jouer et d-expérimenter en live sous couvert de samples...

Les NEUBAUTEN reviennent faire un tour dans nos quartiers industriels... Ceux là ont bien vieillis, dans le bon sens du terme je veux dire... Entre le DOMINIQUE A, le LIARS et le NEUBAUTEN, c-est à dire la dernière fournée de chez LABELS aka VIRGIN, il faut hésiter entre les deux derniers, le francais ayant décidé d-aller chercher plus loin dans la variété... NEUBAUTEN donc, toujours noir dedans, des entrailles jaune de souffre, de l-allemand dans la langue et de la graisse usagée dans les ch-veux. Ca c-est pour les clichés.

Retour du jeune ténor David SULLIVAN, capitaine de MAGWHEELS avec son compère à la guitare Noise Phil Easter (et son projet STONE GLASS STEEL) pour un split cd. C-est le deuxième album chez AD NOISEAM pour MAGWHEELS que l-on retrouve toujours à même de caresser le bruit et la distorsion dans de grandes plages symphoniques. Proche d-un MERZBOW popy (?), d-un My Bloody Valentine encore plus glauque, on est ici amené à sombrer dans des déluges bruitistes où le rythme en tant que tel est totalement absent. Sombres atmosphères pour jeune homme glauque. STONE GLASS STEEL joue dans la même cours.

La pochette est très chouette, sorte de livre petit format cartonné. La musique de chez CONSUME ne s-ouvre pas à tout le monde, j-ai quand même vraiment du mal à me dépétrer de ce capharnaum bruitiste sur la longueur de ce disque. Du bruit, souvent brute, sans rythmes (parfois agrémenté de rythmiques technoïdes), des climats grisâtres là, des paysages meurtris là, je ne sais plus quels mots choisir pour définir ces musiques ambientes peut être un peu trop pompeuses pour moi...

On ne devrait plus présenter les allemands de Zann…si ce n’est pour vous avertir qu’ils sont à mes yeux l’une des formations les plus excitantes de la vieille europe. Pour résumer les épisodes précédents, le quintet s’évertue à marier le « screamo hardcore » le plus dévergondé de ces dernières années (Kaospilot, La Quiete, Raein, With Love..) avec le métal hardcore le plus chaotique (Converge, Drowningman…). J’avoue, ça paraît complètement loufoque comme approche…c’est pourtant bien cette sensation que j’éprouve à l’écoute de ces cinq nouveaux morceaux !