Dès le morceau d’ouverture « dream electric », on est happé au cœur de la musique de Steel Rules Die par une énergie qui ne baissera pas d’un cran tout le long de ce premier album. A l’écoute de « the hemingway solution », on a tout de suite l’impression d’être en terrain connu sans que cela sonne le « déjà entendu ». Ces anglais jouent un punk rock aux influences marquées…Hot Water Music tout d’abord. La voix rauque, la puissance mélodique dopée aux riffs qui tuent, une formule déjà usitée par le passé par une bonne tripotée de groupes.

Les influences se font de plus en plus probantes pour NEPTUNE. Alternant la percussion métallique des NEUBAUTEN, la dissonance mélodique de THE EX (tiny conductor), le rock à la GANG OF FOUR (a car is a weapon) et l-ambiance un tantinet expérimentale et particulière des lyonnais de BASTARD (automatic), NEPTUNE se charge en une petite demi heure de nous accommoder de leur musique bruitiste et décalée dans le temps. Mais il ne faut pas se méprendre, NEPTUNE est bel et bien de son époque, fait du rock déglingué de qualité laissant pourrir au grand air ses influences les plus évidentes...

Deuxième album des américains de Sacramento sorti juste avant leur tournée Européenne (et mondiale puisqu-il enchaine par un petit tour au Japon...). Retour aux ambiances du premier album, retour à l-énergie des débuts, tout dans les trippes, hyper technique et délaissant pour un temps (?) ces expérimentations rock à grande dose synthétique des précédents maxi/45t... Penser CHEVAL DE FRISE en violent, sans la fragilité, tout dans le muscle, mélangeant alternativement séquences synthétiques et punk Noise violent.

Plus ca va, plus XIU XIU est humain, d-album en album, la musique de JAMIE STEWART (c-est pratiquement un projet solo avec moultes instrumentistes...) devient de plus en plus introvertie. Déjà l-album précédent avait calmé les ardeurs du premier jet d-il y a 2 ans. Ce troisième CD épure le style, devenu song writer à part entière, JAMIE STEWART dévoile de chansons en chansons ses entrailles dans son style de chant si particulier. Alternant aussi bien l-acoustique que l-électronique (on sait le type amoureux des beats technoïdes et d-électronica...

Ah enfin, je l’ai trouvée grâce à la petite distro de Chris du saturation.ca. La voilà la seconde hystérie de Martin et cie sur un total prévu de trois! Plus internationale que la première, même formule avec un paquet de paroles par groupe et de grandes et belles photos papier journal. Très bien.

Le titre du troisième album de Keelhaul le suggère, un léger changement s’est opéré dans la musique du groupe. Certes c’est plus un nouvel angle d’approche qu’un changement en tant que tel mais... La musique de Keelhaul reste à peu près la même que celle développée sur « II » en l’an 2000… si ce n’est que la voix est quasi absente…ce qui était déjà le cas par le passé ! ? Bon, pas de surprise donc, juste que l’énergie musicale du groupe semble être mal en point. On est plus près d’une « jam session entre bons zicos» que de l’habituel et percutant « heavy hard core noise métal » du combo.

Du tchéque sur les planches, du NO MEANS NO dans ton nez... On connaissait déjà SABOT (ils viennent de la même ville, TABOR) mais ce coup ci ce sont ces DEVEROVA CHYBA qui s-y collent. Un trio basse, basse, batterie qu-aime cet univers de rock balancant du cul, au jeu de basse tout en rondeur agrémenté d-envolées de bruits pointant toujours dans le sens du rock... Rajouter une langue bien pendue, un timbre de voix enfumé, une ambiance un chouia vieillotte et leur univers n-aura plus vraiment de secret pour toi...

Pas des plus évidents à chroniquer dans la catégorie -électro space spasm punk expérimental- ... Une boite à rythmes hypnotiques, une voix de punkette à te dévorer tout cru, un son de synthé dégueulasse qui en rajoute une couche, ça c-est du VIKI tout craché. Ca sonne bien vieux quelque part mais la violence des propos rajeunit les morceaux en un clin d-oeil. L-électronica de chez LOAD n-est pas franchement la musique d-étudiants boutonneux qu-on connait de ce côté ci de l-Atlantique...

Du rude de chez rèche. Ce nouveau combo de chez LOAD est en fait la réunion d-anciens groupes du cru, THREE HYDROGEN TERRORS, OLNEYVILLE SOUND SYSTEM et LANDED. Un son rèche et roots donc pour ce premier album, de la noise faconnée hard core avec du cheap dans le son... Un chant au cri dégobillant, des gros riffs qui tachent, du vieux FLIPPER enlassant le EYEHATEGOD d-il y a dix ans, jolie mixture. Mais ce n-est certes pas la plus belle chandelle que LOAD nous ait fournie...

Né sur l’impulsion de Sakiyo Tobita et de son mari Masahiro (guitariste d’Envy !), Org s’offre à nous avec un premier album dans lequel flottent d’étranges songes « indie pop folk ». La voix enfantine de Sakiyo chantonne avec peu de nuance mais possède en contre partie une réelle fragilité plutôt touchante. Ce bon point est donc aussi sa principale faiblesse car au bout de quelques titres le ton quasi monocorde pèse sur la musique.