Pas très fan de la pochette. j'ai recu le disque tout plié, ronchon. peut importe, j'aime la musique. C'est un mix entre un ALBOTH, un BATTLES et un MOHA! gentil. L'esprit est plutôt au positif même si les sonorités font écho en moi et m'emportent dans des souvenirs liés aux années 90. C'est instrumental, tout est auto instrumenté, c'est effectivement un projet solo, un projet de batteur qui plus est. J'aime. Donc, direction le séquençage car ce n'est pas que de la rythmique. Le toulousain y place habilement des nappes et des grincements.

Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas entendu un tel groupe de noise "à l'ancienne", mais on me dit ici que l'ancienne m'emmerde profondement alors bon.... t'as pas tord l'ancienne... le HARPON est bien cet objet qui se plante dans le corps des poissons magiques du fin fond des océans, du Kracken, des baleines dans des scènes mythiques des films des années 50. Ç'est pas marrant HARPON. Ca ne larmoit pas non plus.

BLIND THORNS c'est Shane PERLOWIN à la guitare, le batteur Ryan OSLANCE et Antoine Lặng à la voix et à l'électronique. Les deux premiers sont connus pour officier dans le savoureux AHLEUCHATISTAS qu'on a déjà souvent croisé ici dans la précédente décennie. La musique de ce nouveau TANDORI est sombre et s'inscrit dans le courant rock expérimental avec un net penchant vers une sorte de blues frelaté par des tonnes d'effets tordus. Un peu à l'image des DEAD RIDERS (ex US MAPLE), le trio agrémente ses riffs transpirants d'une giclée d'électronique acide et volontairement gavée d'effets.

Après l'excellent "birds & bats", le second album de LOUIS MINUS XVI "Kindergarten" marque encore les esprits... Ce quatuor lillois (2 saXs alto + tenor, basse , batterie) me plait décidément beaucoup. Le free noise jazz velu du premier album s'estompe dans un mode encore plus singulier. La batterie martiale de "La marche" et son style classieux laisse la place à des jeux entre les saxs et des atmosphères proches de ce qu'aurait pu faire peut être le jeune EVAN PARKER (ou COLTRANE sur la fin de "more friends").

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5 labels pour produire ce délicieux split 12" à la pochette très réussie (Tomtom = Maquillage & Crustacés). Un disque de lyonnais à consonance très SK-ienne. Une face noisy, math rock profond, instru, 2 guitares en équilibre sur la dissonance, un esprit autant BEEFHEARTien que HELLAesque, 3 titres entraînants où les soubresauts de la caisse claire donnent volontiers le change à la finesse et la complicité des guitares déglinguées.

Je ne connais rien à ces TOYS'R'NOISE à part qu'ils sont trois et qu'ils sont potes avec le lillois TANDORI qui produit ce disque. Ce premier album s'inscrit dans la longue histoire de la musique rock qui expérimente mais des sons d'obédience électroniques parcèment le disque. Mais pas seulement !

Je n'avais jamais vraiment fait gaffe à cette manière de galoper des franco-belges de MARIA GORETTI QUARTET. Cette guitare qui danse, qui se joue de la batterie, le tout baigné dans une réverb très utilisée dans le milieu garage, c'est un sacré truc. Je n'avais jamais fait la relation jusqu'à maintenant mais la référence à ABE VIGODA s'est révélée à moi ce matin.

4 titres répartis sur 2 faces pour une superbe surprise signée LOUIS MINUS SEIZE. Un disque qui ouvre la tête comme un dessin de Baudouin. Ce quatuor Alto Sax, Piano, Tenor Sax, Basse, batterie sait construire de longues plages cacophoniques à l'esprit mordant. Sur "My shoes are more fashionable than your face", j'ai beaucoup pensé au Sextet de WILLIAM PARKER, à SUN RA et à des gens qui savent extérioriser leur violence en de longues syncopes bruitistes.