Il ne reste quasiment plus aucune trace, tant discographique que sur le net, de ce trio anglais sensationnel. Tout juste peut-on se procurer ce disque sur quelque obscure boutique de vpc. C’est une honte, car cet album, outre le fait qu’il synthétise parfaitement plusieurs courants musicaux en vogue à l’époque, est certainement l’un des meilleurs parus dans les années 90 en matière de noise, parallèlement à la déferlante française d’alors.

BEX, c-est Benjamin BEX, un tout seul qui pratique le rock sombre. Son deuxième disque, après « morsure ». Je dis rock volontairement, car sa musique est au confluent de l-électronique et du Doom. Un mix entre nappes au synthé plein les doigts, mixé à une voix toute en disto (Pensez Steve Austin de TODAY IS THE DAY) et une guitare à la fois bidouilleuse, en boucle et (surtout) hyper furieuse. Sortez les kalachnikov.

Le hasard fait bien les choses, surtout à Metz, dans les bois de Metz je veux dire, dans l-univers barré d-un DILLS, d-un Montigny qu-est autant de Metz que Jean Paul 2 roule en mob. Cette région qui mine fait bien les choses, elle sait frapper les rails pour entendre le train qui passe au loin, elle te créée des endroits de liberté où le rock chanté en francais est coutumier, elle te créée un monde francais où la noise est enfermée au fourneau, tabassée au marteau, enclumée à la niaule et parrainée par les notables du coin, tout de cuir vétus, ou alors en salopette...

L-un des albums de l-année, sans hésiter, les palois te happent les oreilles, te les triturent dans tous les sens, les violentent facon ¾ droit, et crache violemment le résidu dans le cendar. Je dis le cendar pour la teneur en goudron de la voix de Fréderic Jouanlong. C-est du genre âpre à faire peur aux gentils fans de MOGWAI. Pour le post rock dans la voix, tu repasseras, non, ici, c-est du BREACH période VENOM, mixé à la punk METAL URBAIN en équilibre instable et tout caressé d-un zest d-un YOUNG GODS dans ses jeunes années.