Le cri de la haine pure, de la révolte antisociale, le tout ramassé en un ep 6 titres, noir et blanc dans la gueule. Un X sur la main. Un $ sur un attaché caisse. Sûrement un peu trop blanc et noir à mon goût. Mon nombril, moi-même et Moi contre Eux. avec des paroles white trash. UK 1977 : Skrewdriver claquait l-hymne Antisocial avant de se retrouver dans les SA avec Ian Stuart Le bon Jimmy Pursey se crucifiait en héros de la classe ouvrière. White Riot ? L.A. 1978 : Black Flag crachait Nervous Breakdown et se retrouvait damné pour 5 ans.

J’avais pas aimé la précédente démo de ces montois (Mont de Marsan...), trop de soleil en moi me pourrit les neurones… Donc voilà, chanteur viré, et le ton change… Du rock, instrumental, qui tire vers la noise, qui aime se faire mal en sachant très bien là où gratter… Ah les années 90, BASTRO, DON CABALLERO… tout ca… Aujourd’hui on aime les arpèges, on aime faire des descentes de manches sans trop se branler non plus… YELHO n’a pas le nom qu’il faut, c’est pas du jaune qu’ils pissent, c’est plutôt du rouge orangé même si dans le genre on est encore dans le guilleret….

Un rigolo qui a la sève en lui… Un bien débile comme il faut… utilisant la machine comme la guitare, c’est d’abord le feu qui me fait rire en lui… La voix faussée par tant d’années à vouloir imiter, le voici qui chique son micro comme une rengaine de solitaire à la MARK E SMITH… J’appelle ca du punk mais je sais que vous n’avez pas la même définition que la mienne… peu importe, on s’en fout… Ca gratte pas mal comme démo, on pense à quelques FŒTUS, à quelques trucs Hard core mais en techno, aussi à de la LOFI, avec une carapace sonore crissante, glauque et franchement jouissive.

STEREOGRAMMES est en tout point un groupe à ses débuts. On pourrait les confondre avec son mythe de toujours, GODSPEED YOU BLACK EMPEROR ! et on aurait bien raison. Je me suis toujours demandé pourquoi les gens voulaient toujours dire les mêmes choses que leurs stars favorites. Le sosie de JOHNNY HALLIDAY fait il du JOHNNY ? Bref, ils sont jeunes (fin… je l’espère pour eux… à moins qu’ils n’aient rien à dire…) et ils copient en tout point les canadiens précités.

Je m’avance un peu mais je crois bien que les trois gus d’Eyston risquent de faire parler d’eux ces prochains mois. En effet leur “yeah! démo” n’a rien d’une démo, que cela soit bien clair. Cet EP propose cinq titres que les amateurs des derniers travaux en date d’Off Minor, d’un Ten Grand sous speed, voir Rocket Red Glare, Hoover, Blake et compagnie… ne doivent pas rater. Eyston tire dans tous les coins ; déhanchés rythmique audacieux, riffs saignants, voix écorchées à vif jamais soûlantes, basse ronflante, groovy et épileptique,... et oui, Eyston c’est un peu tout ça en même temps!

Envolée lyrique, un barouf terrible, SUPERLUCERTULAS aime le grain qui fait mal... Ces italiens de TREVISE cherche l-urgence et la NO WAVE a grands renforts de FUZZ et de structures baties toutes sur la longueur. Munie d-une énergie convainquante, ces jeunes italiens avaient fait bonne figure lors de leur concert nantais en décembre dernier... C-est avec un énorme plaisir qu-on les retrouve avec ce premier maxi cd qui pête véritablement à la gueule.

Tandis que Milemarker termine sa pause, deux de ses gaziers (Dave Laney et Al Burian) poursuivent leurs vacances punk rock via Challenger, déjà auteur d’un premier album carrément bien foutu sorti courant 2004 sur Jade Tree. Ces cinq nouveaux titres sont dans la lignée de l’album. Un chouia moins linaire ou direct peut être ? Pour résumer, Challenger plonge sa musique dans les classiques punk rock de la scène Nord américaine.

Ce quatuor originaire de Floride, regroupé à Washington DC depuis peu, propose un premier six titres particulièrement aventureux. Même si on est ici sur une base indie rock assez classique qui peut faire référence à Dismemberment Plan, Channels ou No Knife, The Monorail n’a pas peur de quitter le navire bien avant que des voies d’eau apparaissent ! ! ? Ainsi, lors de breaks surprenants, le quatuor marie a plusieurs reprises disco funk et post punk sans en avoir l’air. Le cocktail est particulier, étonnant et fonctionne bien.

Quatre titres à partager entre amis. De la qualité sans aucun doute. Avec Ed Warner’s Cake, on a droit à notre dose de musique tourmentée qui peut faire penser à Song of Zarathustra ou The Death Of Anna Karina avec en cadeau bonus quelques touches chaos des regrettés Dead For A Minute. Avec Rookie Rock Radio on nous jette en pâture une ration qui marche au screamo comme dirait les jeunes aujourd’hui. Un peu plus prévisible que leurs compagnons de route. Je ne sais pas pourquoi ! ? Bonne came quand même. Un split idéal pour boum de vieux cons comme moi ! ! Pochette géniale ! !

Dorénavant séparés de quelques milliers de kilomètres, les gaziers de Kurt trouvent encore le temps de composer lors de chaudes retrouvailles… j’imagine ! ? On sait que Frank Otto est désormais très impliqué dans le demi-frère de Kurt, Ten volt Shock... mais il a encore quelques riffs dans les doigts pour ses vieux compagnons d’infortune. Deux titres qui jouent à fond le registre connu du trio, soit un noise rock émotionnel et racé ! De la classe mais on a déjà entendu plus convaincant ! Place au très en vue Popular Shapes.