Troisième album pour Victory at Sea et troisième batteur. Ne vous inquiétez pas, l’essentiel du groupe est préservé. En effet Mona Elliot est à son poste de chanteuse guitariste pour dix chansons pop rock qui s’éloignent de plus en plus de « l’indie rock lo-fi » des débuts, pour des choses plus orchestrés. Mona semble en pleine possession de ses moyens vocaux et use (abuse ?) de cette soudaine facilité « lyrique ». Du coup le ton un peu intime de leurs précédents efforts passe à la trappe.

Comme l’indique le titre de ce disque, on a droit dans le cas présent à la discographie complète d’Astrid Oto. Groupe surtout connu pour son line up comprenant deux activistes très connus de la scène punk rock américaine, Cindy de Doris zine au chant et Aaron de Cometbus zine à la batterie. Musicalement ça joue punk rock post 77. Les mélodies peuvent faire penser aux Ramones ou aux Pistols. Mais l’héritage des Black Flag et Circle Jerks peut aussi se faire sentir par moment. Quant aux textes, ils abordent les grands thèmes de « l’idéologie » punk rock. Comme je les aime !

Les premiers accords ne trompent pas. Dropsonic a une lourde dette envers les combos rock and roll les plus marquants des années 70. Led Zepplin et AC/DC, entre autres. Mais Dropsonic n’est pas un énième groupe de balloche ricain. Le groupe manie avec un réel talent ses influences qui vont de Radiohead (ok computer) à Shellac (1000 hurts) ou Shiner pour faire court. Dropsonic crée une musique très personnelle. Sorte de total grand mix non définitif du rock des trente dernières années.

Total grind attack ! Benümb ne sont pas des manchots pour déclencher leur puissance de feu. Les vingt deux titres présents laissent peu de répits. Un concentré de fureur sans fin. Textes courts bien évidemment mais très bien vu. Benümb ne joue pas sur le second degré fréquent dans le style. Leurs concerts en compagnie de Spazz ou Man is the Bastard peut aider à situer la place particulière du combo dans la scène hardcore américaine. Le grind métal de Benümb ne fait pas l’économie de petits passages plus typés sludge ou hardcore, voir « power violence ». Le groupe sait doser.