VOXTROT / BLACK DICE + WOLF EYES Montreal Tangente / Sala Rosa

Un dimanche sous la pluie. Mon dimanche commence aux frontières de mon centre sud, aux bords du Plateau, quartier des bobos et des friqués. Direction Tangente, lieu de diffusion et création de danse. <b>Voxtrot. Bleu tempo en cinq, 28 septembre, Tangente.</b> La Compagnie de théatre Voxtrot est aujourd’hui composée de Charmaine et de Michoue. Elle existe depuis plus de quinze ans. Dans son nouveau spectacle minimaliste et dépouillé de tout, Charmaine et Michoue parlent à deux voix en anglais et en français sur l’aventure humaine et cette nécessité de changements perpétuels. Cinq tableaux, cinq vidéos, cinq espaces temps, où la folie humaine plonge dans un univers déliré. Où le quotidien est la base d’une création débridée . Charmaine poursuit ici un travail musical expérimental basé sur la voix et sur les objets du quotidien. Un cd de sortie pour bientôt. Voxtrot est l’une si ce n’est la meilleure troupe de théatre de Montréal. Du vrai. Pas du gros qui tache avec plein d’effets, etc! Le spectacle est en reprise en octobre! Youpi. Et zoum, direction plus au nord vers le mile end, au sud de Bernard, à la limite du plateau et du quartier juif du Mile End en pleine yuppisation. <b>Black dice + Wolf eyes</b> Sala Rosa 28 septembre 2003, Montréal. Wolf eyes est un trio noise industriel d’Ann Arbor. Quelle fut ma semi-surprise en voyant l’index.html du site de leur label et la photo de cette page d’accueil : Wolf eyes en compagnie de Smegma!!!! Voilà l’influence directe des wolf eyes. Un groupe mythique (aujourd’hui) encore inconnu de Portland (Or) de musique contemporaine et expérimentale, dans lequel (par exemple) des membres de Poison Idea ont joué, ainsi que tout le Portland contre-culturel. Mais, c’est vrai que l’analogie est grande comme celle de rrr. Records. Bref, un très bon groupe industriel noise en concert, énergique et vif, avec saxo et flute. Un plus pour le synthé qui ressemblait à Jerry Lee Lewis au temps de sa mèche rebelle! Très bon groupe! Heureusement que je suis un inconditionnel de Black Dice! Les 45 tours (y compris les split eps) sont de petits bijou d’anonymat, de créations graphiques et de musiques expérimentales. Le double maxi beaches and canyon sur dfa est un petit essentiel d’easy listenin abordable et très léger. Un truc postmoderne d’exploration sonore sans unité autre que sa propre futilité. À l’image de la pochette. Pour un groupe aussi coloré, l’épreuve du concert est plutôt complètement casse-gueule. Quatre minets adonis de vingt ans mèches rangées sur le coté et petites chemises boutonnées, sur scène, un batteur, un guitariste assis sur sa chaise et deux explorateurs soniques avec pédales d’effets, consoles, micros et autres machins synthétiques. De temps en temps un mur de son, et puis tout le temps un bruit du fond lointain sans rien, avec un Ah Oh Argh en chants criés une fois, puis rien…Rien. Même pas un projection vidéo. Rien. Un groupe qui illustre bien le vide américain? À ne pas voir en concert? Public agé entre 25 ans et 40 ans. Peu attentionné et même pas intéressé. Concert qui marque la fin du festival POP de Montréal. Aller vivement mercredi. À l’Alizée, sur Ontario, une des plus belle salle de concert de Montréal, (où le OFF du Festival de Jazz est d’habitude centralisée), j’attends la première date nord américaine de La Fraction avec Born Dead Icons. Ah dans mon centre sud! http://www.lasalarossa.com