Vendredi 24 mai : En raison d’impératifs personnels je n’ai pas vu le groupe local de la première partie. Milles excuses à tous. C’était mon message de bonté. Cortizone initialement prévu avec Seven Hate a annulé toute sa tournée européenne. Tant mieux. Tant pis je ne sais toujours pas à quoi ça ressemble. A la place on gagne Sleepers, ça va on a vu pire. Le public est assez clairsemé ce soir. Cent, cent cinquante personnes au maximum. Dommage. Sleepers commence les hostilités avec leur noise hard core qui ne m’a jamais bouleversé.

Jeudi 16 mai : Encore un concert organisé à l’arrache. Dommage car Oxes mérite bien mieux que ce blockhaus un peu froid. Mais sans cette montagne de béton point de salut pour l’asso Pam qui organise le concert. C’était ça ou rien. Je prends. Je prends. La première partie est assurée par Goddar, de Nantes, qui joue un rock légèrement irrévérencieux et très jovial. Ils jouent sur des ruptures de rythmes, des mélodies à la basse plutôt inspirées et très efficaces. Le ton est assez rigolo et ça passe plutôt bien.

Dimanche 12 mai : J’avais pas posé les pieds dans ce bar depuis que cela avait changé d’enseigne et surtout de personnel. Rennes a de nouveau son temple du rock and roll. Tant mieux. Ce soir les gars et les filles de Kfuel se rongent les ongles jusqu’au sang. Le concert est prévu à 19h30. Il est plus de 21h30 et on est sans nouvelle de Yaphet Kotto. Le groupe californien arrive de Bordeaux enfin quelques minutes plus tard. Il est tombé en panne sèche d’essence à l’entrée de Rennes. Pas malin les ricains. Ils s’installent devant pas loin de quatre vingt personnes.

Mardi 7 mai : Dans une ancienne boîte de nuit de Poitiers ; que je n’ai pas connu car « tu étais trop jeune mon fils » ; dont une partie a été aménagée en appartements, se déroule une sacrée soirée….Un peu privée car l’endroit doit resté secret…m’enfin en plein centre-ville ça va être dur de tenir le secret bien longtemps. Le programme de la soirée est alléchant : Mmoobb, Epileptic et Sabot. Commence Mmoobb les locaux avec leur pop rock inspiré. A l’écoute de leur musique on croise les influences de Flaming Lips, Guided by voices, Built to Spill… mais sans que cela marque plus que ça.

Vendredi 3 mai 2002 : Moins de quarante huit heures que je suis de retour sur le sol français et me voilà de retour à Poitiers. Un fief discret de passionnés de musiques actuelles. Je suis assez heureux d’être là et pas trop fatigué malgré les neuf heures de décalages horaires que j’ai pris dans la tronche. Heureux car ce soir je vais enfin voir en concert les terribles Standstill. Un an que je leur cour après. Leur premier album sorti début 2001 fut une réelle réussite dans le genre émo hardcore tendu. Suite à un retard de plus de deux heures, les Barcelonais démarque dans le rad.

Le sous sol de cette salle de concert / bar / théatre est une sorte de grand hangar vide sombre au plafond bas et tout en béton ! La soirée débute avec les locaux de CHEVREUIL, le duo batterie guitare de chez RUMINANCE a effectué le plus mauvais set des 3,4 fois que je les ai vus ! Ils n-étaient pas dedans ce soir là... peut être était-ce du aux mauvaises conditions de son de la salle : ca résonnait incroyablement trop pour leur musique hyper technique...

Rock, encore du rock américain sur une nouvelle sortie de WANTAGE USA... L-influence FUGAZI dans la facon de poser la voix mélangé à ce côté noise rock cher au label US, voilà à quoi ressemble en gros ces STARS OF THE DOGON, jeune groupe noise rock de BALTIMORE qui aime écouter la musique rock bruitiste des mid-90... sympatique et vivifiant ! Les EARLY HUMANS de Washington DC aiment eux plus la mélancolie même si l-emprise du bruit est ici aussi bien sensible...

Le titre « the hideaway », enregistré en l’an 2000, est dans la lignée des morceaux du dernier album en date de Black heart Procession, je parle bien sûr de « three ». Toujours cette mélancolie collée aux baskets. Cette fois-ci j’ai ressenti un peu moins de nonchalance dans la voix. Une sorte d’énergie positive traverse cette musique aux charmes mystérieux (?!) . Le second titre, « love sings a sunrise » , enregistré courant 2001, voit apparaître une autre utilisation de la boite à rythme.

Deux nouveaux titres de Black Heart Procession ça ne se loupent pas. Deux titres sur un petit label américain qui créent une mini surprise. En effet The Black Heart Procession poursuit son travail sur des boucles un poil noisy. Le rythme devient un peu plus lourd. Les notes du piano sont plus espacées. La mélodie semble déstabilisée par une guitare qui couine dans son coin. Pas longtemps car la voix remet de l’ordre dans tout ça. Cette dernière se fait plus légère qu’a l’habitude. Toujours envoûtante, elle va de l’avant.

Voici le retour des gars de Reims avec un nouveau line- up. Est-ce pour cette raison que ça déménage autant? Je n-en sais rien mais on peut quand même indiquer que les compositions du groupe ont pris un sacré coup de fouet. Submerge a un son super heavy sur ces cinq titres. Les riffs ne font pas dans le light. Mais ils arrivent à rester mélodiques. Si je vous parle de His Hero is Gone, d’Artimus Pyle et autres confrères dans le genre. Si je vous assure que Submerge c’est le grand le méchant loup à côté de ces petits cochons.