Standstill Clurricaume Café, Poitiers la Mâchoire
Vendredi 3 mai 2002 : Moins de quarante huit heures que je suis de retour sur le sol français et me voilà de retour à Poitiers. Un fief discret de passionnés de musiques actuelles. Je suis assez heureux d’être là et pas trop fatigué malgré les neuf heures de décalages horaires que j’ai pris dans la tronche. Heureux car ce soir je vais enfin voir en concert les terribles Standstill. Un an que je leur cour après. Leur premier album sorti début 2001 fut une réelle réussite dans le genre émo hardcore tendu. Suite à un retard de plus de deux heures, les Barcelonais démarque dans le rad. Nouveau repère des rockers poitevins avec un patron réglo. Si, si ça existe encore. 22h le concert débute et Standstill met le feu dès les premiers accords. Accompagné d’un saxo dont c’est le premier concert, Standstill nous sert ses classiques de « Ionic Spell » avec une approche sacrément rock and roll, qui nous renvoie à JR Ewing, At the Drive In ou Monochrome. Mais la surprise du chef, c’est les nouveaux morceaux aux accents seventies qui envoie le boulet avec des breaks ambiants de premier ordre. L’album est sorti, il n’y a même pas une semaine. Une vraie fraîcheur et une envie d’en découdre émanent du groupe. Comme si Standstill était un l’aboutissement d’un moment fort de la vie ? Le corps du chanteur est tendu. Sa voix est plus chantée (du nez) sur ces nouvelles chansons. Sans balance, le son arrache tout en restant audible. La puissance émotionnelle du combo fait des ravages dans le cœur du public. Le concert n’est qu’une montée d’adrénaline d’une intensité rare. La grosse classe. Le rappel achève l’assistance avec un « Accomplice » du tonnerre. Quel concert ! .Merci à la Mâchoire d’avoir organisé cette putain de soirée.