On ne présente plus l'australien Jim WHITE par ici : batteur dans de nombreuses formations, il y 40 ans dans VENOM P. STINGER puis dans DIRTY THREE ou avec son compère crétois au Luth Giorgos XYLOURIS dans XYLOURIS WHITE. Il a aussi tâté de la musique plus grand public avec NICK CAVE, PJ HARVEY, BILL CALLAHAN... Bref, Jim WHITE est une star de la batterie du milieu rock. Farfelu comme on adore, inventif ou exubérant, cet hurluberlu a un sens de la mise en scène bien à lui. Ceux qui l'ont vu s'en souviennent.
Oeuvre culte vénérée par Charlie HADEN ou Jon HASSEL mid-70ies, ce disque est sorti en 1975 et illustre une procession funéraire maya par le groupe d'une petite ville (SAN LUCAS) du GUATEMALA (le THE SAN LUCAS BAND qu'on voit sur la pochette). La première écoute pour des oreilles bien chastes fait apparaître direct un sourire enjoué, car, il faut le dire, ça sonne carrément faux et la rythmique processione de traviole. Musique funéraire et gueule de bois. C'est paraît-il ce mélange d'instruments vieux d'un demi siècle et d'instruments plus modernes qui créent ce jovial décalage.
Je ne connaissais pas cet instrument, le 'Hardanger d'amore', sorte de violon à 10 cordes où 5 cordes se jouent à l'aide d'un archet et les autres, montées en dessous, servent à faire briller celles frottées du dessus. Ca parait compliqué et effectivement ça n'en a pas que l'air. Mais quel résultat, ces 24 pièces brillent de mille feux et ces 24 solos improvisés sauront t'embarquer dans un monde solitaire aventureux et mélancolique. Zosha WARPEHA ose le chant susurré et rajoute encore des cordes à son instrument.
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