Après des débuts fracassants dans l’univers du métal hardcore « chaotique » du nouveau millénaire, Burnt By The Sun nous revient avec un deuxième album qui déféraille sévère. Même si le combo a perdu en route un guitariste, les « Burnts » arrivent à ce renouveler sur ces quatorze nouvelles compostions. Après une courte intro semi-indus, Burn By The Sun envoie le boulet à l’aide d’une déflagration sonore brutale et intense dont ils ont le secret. Ils poursuivent avec « battleship » qui peut faire penser à certains tics vus et revus chez Botch.

Batterie synthé et voix, c-est tout, ce duo de Portland s-est formé en 2000 et sort sur XEROID son premier album en co production avec le chouette fanzine -SINCERE BRUTALITY-... Le moins que l-on puisse dire, c-est que ca pulse sévère, pas de demi mesure, un son franchement bien rond, des compos démembrées, des rythmiques énergiques issues du rock et ouvertes à d-autres horizons... On ne fait pas dans le classique même si l-humeur serait plus à rapprocher du hard core bizarre qu-à autre chose...

Ah t'es trop jeune pour les connaître surement, trop jeune comme moi à moins que ton grand frère te les as fait découvrir sous le couvert d'une démo ou d'un LIVE. THE SCREAMERS sont apparemment une légende du punk rock de LOS ANGELES et surtout un des premiers groupes à utiliser le synthé dans sa musique... THE SCREAMERS n'a jamais sorti d'album digne de ce nom, juste quelques démos et des lives... Mais c'était sans compter sur XEROID RECORDS dont le souvenir des SCREAMERS s'abimait d'année en année à la vitesse d'usure de ses K7s.

COACHWHIPS est un trio guitare (+voix), batterie, synthé (encore) de SAN FRANCISCO... un groupe monté par cet ancien PINK & BROWN, John DWYER, qui a quitté son PROVIDENCE natal pour suivre sa copine dans les RUE DE SAN FRANCISCO... On le retrouve ici dans COACHWHIPS en rock star de la Bay Area... rockstar oui, vu les cris, le vieux son de gratte, les trippes, le garage, le rock et cette envie de battre de la jambe tellement ca pulse... DWYERS, c-était bien le côté garage de PINK aND BROWN, on en a ici confirmation...

Pinebender n’est pas le dernier venu dans le gigantesque petit monde de l’indie rock américain et c’est pourtant par l’intermédiaire de ce deuxième album enregistré en août 2001 que je découvre ce trio en provenance de Chicago. Pinebender joue un rock mélancolique qui surprend par de soudains excès de colère. Musicalement on est à bord d’une pop lente et dépressive (entre Pinback et Songs : Ohia pour faire très court) qui égrène tout doucement quelques notes tristes, puis un orage sonore vrombit par l’intermédiaire d’une guitare et d’une basse distordues.

Un univers d-obédience électronique, et puis cette atmosphère, on connait la charpente, et c-est normal car le type vient de la noise et du hard core... ACT est le projet solo d-un type nommé KRISTIAN (KRI), encore un anonyme, un alcoolique notoire ou un dealer de premier ordre, c-est du certain. L-amour de la boucle chez ACT est hyper présent, l-univers est fin et bien catalysé par la production du maître de maison qu-est STEPHAN KRIEGER...

J-aime BLUTCH, ce -Fra diavolo- est leur quatrième album et leur deuxième sur DELBOY ! Lourdeur de propos, rituel pesant, on te coupe le coup à coup de complexité ! Car ce n-est pas une musique facile que celle ci... Trois types, une basse, une batterie et une guitare (+ une voix) ! On cherche bien évidemment dans le rock métal des MELVINS ce qui a bien pu ouvrir la tête des membres de BLUTCH... On dira -le slip- de scène du batteur DALE CROVER pour refuser de prendre au sérieux leur musique... trop tentant et trop médiocre... oui, BLUTCH a été initié par les MELVINS..

Moi qui ne suis pas plus que ça interessé que ça par la chose MIKE PATTON, j-ai bien du coeur à exprimer mon engouement pour ce disque. Certes, ca sonne plus expérimental qu-à l-accoutumée... Ce troisième album est moins axé sur les rythmiques trépidantes de DAVE LOMBARDO mais plus sur des ambiances, des coeurs, du chant grégorien, des bruitages bruitistes (euh...), des chants sulfureux venus de nulle part ! Certes, on reconnait la touche du bonhomme, cette façon d-ouvrir l-espace et de baiser les pieds de CHRISTIAN VANDER de MAGMA lorsque la grandiloquence seventies pointe son nez !

JACKIE - O MOTHERFUCKER est un duo formé en 1994 par TOM GREENWOOD et le saxophoniste NESTER BUCKET. Ce groupe est aujourd-hui devenu une véritable machine mangeuse de membres car on compte désormais pas moins d-une vingtaine de musiciens à participer au projet. Ce double cd est la réédition de vinyls sorti en 2001 sur ECSTATIC PEACE, le propre label de THURSTON MOORE de SONIC YOUTH et sur FISHEYE RECORDINGS.

De l-ambiant sombre ma poule, donc pas trop de muscles ce coup ci, à part celui qui tord le cerveau de long en large ! John WIESE le teigneux s-est accomodé depuis quelques temps avec la troupe des LOCUST et autres troublions du style (Danny mcclain, batteur de GRAND ULENA par exemple)... Du personnel furieux donc (ici Nelson & Wood), généralement épris de rythmes ou d-atmosphères à la violence latente. Pour le coup ce cd ne contient qu-un unique morceau de 46 minutes...