HI HI HI, je les avais découvert avec leur album -UFO Romantics- toujours chez NARNACK... Ce trio japonais joue du bon vieux punk rock comme dans les temps vérolus où ca dépotait dans les bars, avec tout le -j-men foutisme- qui allait avec... Du noir déglingué, ramasse ta merde, cris dans le micro, mets l-ampli sur 11, bref, GUITAR WOLF, c-est du tout frais dans le paturage... De l-herbe verte chantée en japonais, avec les accentuations éléguantes qui vont avec. Guitares abrasives, son bien crade comme il faut, du SCREAMERS fou sans le synthé avec la même énergie.

J-avais discuté avec Andy MOOR (guitare) après le départ de Luc (ex bassiste). Il me disait que THE EX voulait retrouver un souffle plus punk dans sa musique. Pour tous ceux qui les ont vu lors de leurs nombreux concerts, nul doute que cette fameuse énergie est de retour dans ce nouvel album. L-arrivée de ROSEMARIE à la contrebasse fait en plus se marrier rock/noise d-énervé avec tout un côté de musique improvisée cher aux hollandais d-Amsterdam.

C-est vrai que ce type est dur à suivre, comme une sorte de KID606 qui aurait tellement bouffé de merdes pendant son adolescence qu-il en chirait des vertes et des pas mûres à l-âge de la toute puissance. Ce type est encore tout jeune et maxi productif. Le con. Et talentueux. Encore plus con. On ne compte plus ses projets, perdus entre break core et trucs plus experimentaux. Ce disque ci est néanmoins plus abordable à mes oreilles, l-âge d-or est à trente ans, il ne les a pas mais il s-en rapproche à grandes enjambées. Oui, ca sent la maturité...

On les connait depuis des lustres, une dizaine d-années, toujours à rire derrière leur synthé à la con, celui qui joue de jolies mélodies bien débiles et mélancoliques... Tout pour me faire dire -ah que c-est beauuuuu-. Mais il ne faut pas se fier à cette odeur là, non, pas du tout, les plus entreprenants d-entre vous les connaissent déjà pour leur noise scabreuse, crissante et bien énervée.

La précédente mouture était plus simple. Pour eux, comme pour moi, vieillir, c-est être de plus en plus sûr de rien. On s-inquiète, on s-interroge, on y va à taton ou carrément tête baissée. MICROWAVE avait signé un premier disque plus gentillet, plus simple, moins dur. La noise tranquille laisse place à un rock plus expérimental, comme au début de BLACK DICE. Intriguant. Ca te triture de l-interieur directement cette chose, faut dire qu-on aime ici le sampler, le glauque et le rampant tout crado.

Découvert avec bonheur en concert l’année dernière, NISEI nous délivre ici un album à la hauteur des espérances dans un registre déjà relativement personnel. Certes l’influence de JUNE OF 44 est perceptible, car le trio maîtrise à merveille la rythmique percussive et chaloupée qui dénote dés le départ, et à laquelle s’ajoute cette manière si particulière de poser à l’occasion un chant mélodique situé très en arrière de l’instrumentation.

Putain, je suis passé à côté de ce truc. Ben merde, il faut dire qu’il y en a tellement et que comme j’ai toujours pas ma carte de journaliste, que je travaille pas à sony ni à leclerc, ni à punkrawk, etc, je reçois pas les promos….alors je suis condamné aux poubelles : les magasins d’occases. On est punk ou pas ? Bref, Das Oath, je suis pas excusable car ils ont fait quelques trucs sur gloom records –un bon label bien hardcore-. Bref, un groupe d’Albany, qui croise des membres originaires d’Hollande –ce pays des tulipes et du all you can smoke- et des USA.

Trio originaire d’Osaka, Beirut 5 crée la surprise avec une musique à la frontière des genres mais qui arrive à ne pas s’emmêler les pinceaux. Chacun son tour, la guitare ou les machines aux sons bien psyché noisy, donnent le ton ou la mélodie des morceaux. Ils se permettent d’intervenir dans la rythmique à l’aide de break biens sentis, et retournent en quelques secondes le « sens » du morceau pour repartir de plus belle. A cela s’ajoute un duo basse batterie digne de la section rythmique du meilleur de Milemarker.

Malgré certains côtés indigestes, « calculating infinity », est un disque qui a marqué plus d’un amateur de musique extrême et libre. En effet, peu de groupes avant The Dillinger Escape Plan étaient arrivés à pareil résultat pour ce savant dosage de métal, de hardcore et de frénésie musicale en tout genre. Bon, tout ça c’était il y a cinq ans déjà. Depuis le groupe a perdu son chanteur, puis en retrouvé un, a enregistré un Ep avec Mike Patton (Faith No More, Fantômas…) qui faisait froid dans le dos pour la suite. Ce mauvais pré-sentiment était le bon !

Lié depuis 1995 à l-anglais VOLCANO THE BEAR, DANIEL PADDEN joue une sorte de folk-pop expérimental. Sorti sur le superbe label parisien TEXTILE, ce 12 titres nous emporte dans les méandres de la pop mélancolique richement dosée en cordes, accordéons, guitares classiques et piano. On pense d-un côté à CLOGS pour la mélancolie mais aussi à toutes ces musiques qui ont émergées des inquiétudes de ROBERT WYATT ou des expérimentations à la THIS HEAT.