USKE ORCHESTRA, orchestre électronique imaginaire fait de samples d-instruments eux bel et bien réels : Xylophone, saxo, balafon, vibraphone, batterie, trompette bouchée, etc... le tout mélangé à des rythmiques et des ambiances provenant des sphères rondouillardes de l-électronica belge. Je dis rondouillard parcequ-il me semble que le type est un glouton de tout ce qui touche aux instruments jazzy du milieu du 20ième siècle... yen a à foison...

Deuxième album de YOUNG PEOPLE, trio américain comprenant un ancien PINK AND BROWN, TARENTEL et LUMEN... Trio passé inapercu lors de la dernière tournée francaise en 2003. Des gens qui ne se prennent pas franchement au sérieux, une rythmique bête et méchante, tout en -tchic poum-, de la pop à 2 balles pour faire court avec un certain sens de -l-international pop underground- cher à K RECORDS... Voyez le style quoi...

JASMINSHOCK est italien et lorgne vers le rock, celui d-ALBINI et de SHELLAC... Grosses basses, rythmiques saccadées, du rock noise d-il y a dix ans avec un son lorgnant vers le post punk... Une fille au chant, ca rappelle HELIOGABLE du début pour rester franco francais... C-est leur deuxième album après -passing complexion- sorti en 2000... une guitare, une basse, une batterie, c-est plutôt bien fait, même compte tenu d-une certaine vieillesse dans la façon de créer les morceaux. Ca aurait pu sortir il y a dix ans mais bon... on se contentera de 2003, c-est déjà pas si mal...

Formé du bassiste de Headcases et du batteur de Gina Artworth en mal d’aventures musicales décalées, Gâtechien me réconcilie avec les duos basse-batterie. Sabot et sa technique maniérée parfois poussive, m’avait fait perdre ma patience sur ses longues compositions qui se perdaient en route. Belly Button semblait avoir fait le tour de la question lors d’un album final marathonien, juste avant de jeter l’éponge à la fin des années 90. Gâtechien amène une réelle fraîcheur parmi les références du genre, Lightning Bolt ou Rogojine. Les notes s’égrainent par enchantement.

Passé un peu inaperçu en cette belle année 2003( ? !), le premier album de Shanty Rd est pourtant un petit trésor pour tous les fans de rock émotionnel à forte consonance Dischordienne. En effet on ne se trompe pas dès l’ouverture de « daily routine stone », c’est bien sur Jawbox que Shanty Rd a longtemps traîné ses oreilles. L’énergie punk rock est au rendez-vous mais elle se fait discrète. Elle joue le rôle de fondation indestructible qui permet d’asseoir n’importe quelle mélodie improbable.

Agitateurs de la scène grindcore nord américaine depuis 1995, les canadiens de Malefaction délivre avec ce nouvel album une salve de morceaux ultra brutaux mais pourtant finement ciselés dans le métal le plus brut, le death le plus incisif (un peu), le crust le plus chirurgical et un chouai de hardcore... pour la forme ? ? Discours engagés de circonstance, on est sur G7 ou on ne l’est pas !? Malefaction blaste dans tous les coins. « where there is power… » peut rappeler l’énergie d’un Nasum des débuts, le feeling punk en moins serait-on tenter de rajouter.

Pour leur deuxième album, les allemands de One Man And His Droid ont sorti l’artillerie lourde. Production musclée mais pas FM, guitares gonflées aux riffs qui tuent, breaks aux petits oignons, rythmique soutenu, chant varié et touchant…le quintet n’a rien laissé au hasard pour cet opus d’indie rock aux accents « émo » de très haute tenue. Quelque part au beau milieu d’un univers musical dans lequel se croise Jimmy Eat World, Foo Fighters et Motorpsycho, One Man And His Droid tient sa place parmi ses ainés.

Sur ce nouvel album les gars de Portland jouent toujours un hardcore sombre et violent inspiré par His Hero Is Gone, Neurosis (période Pain of mind) et une bonne partie des groupes qui se trouvent plus ou moins dans cette veine actuellement…on parle bien sûr de Tragedy, From Ashes Rise….Dès les premières notes on comprend vite que Face Down In Shit veut se démarquer de tout ce lot de punks énervés. Ils ralentissent la sauce, la désépaississent pour en garder le jus, puis en remettent une bonne couche pour que l’effet soit encore plus saisissant.

Le label de Reims a fêté fin 2003 ses cinq ans d’activisme. Cette compilation ou plus précisément ce « recueil d’inédits des projets en résidence chez Partycul System » reflète assez bien la couleur musicale que développe ce label depuis quelques temps déjà, à savoir un post rock décomplexé qui va autant chercher du côté de la pop la plus intimiste (Lee Hills, Breezy Temple) que de la noise domptée (Rroselicoeur) en passant par de l’électro ambiant (Guinea Pig, Le Népalais).

Découvert par l’intermédiaire d’un joli Ep sorti courant 2002, on retrouve Desert City Soundtrack pour un album qui risque de déconcerté un peu les fans de la première heure et d’en séduire beaucoup d’autres. Pourtant à la première écoute, on reprend l’histoire là où on l’avait laissé. Desert City Soundtrack joue toujours un indie-pop rock mélancolique qui marche sur les plates bandes de Three Mile Pilot et Black Heart Procession mixé à une sorte d’émocore dissonant et énervé ? ?…Ecrit comme ça, cela peut surprendre mais je vous jure ça marche ! !