BIG'N end comes too soon (Cmptr Stdnts 2024)
J'étais en train d'écouter le 'twelve point buck' de KILLDOZER quand le facteur a déposé le nouveau BIG'N dans ma boite aux lettres ! BIG'N est un quatuor de Chicago cultissime dans le milieu du Noise Rock depuis les années 90 qui sort aujourd'hui son troisième album chez Cmptr Stdnts (1)
Leur premier album à part entière en vingt huit ans...
Le fait d'écouter leur chanteur William AKINS vitupérer ses monologues obsédants a quelque chose qui me rappelle carrément le chant de Michael GERALD des KILLDOZER dans les morceaux 'calmes'. Sur 'bison' par exemple. Je ne m'étais jamais fait la réflexion. La comparaison s'arrête là car BIG'N est bien plus rock que le groupe des frères HOBSON.
Quand on met 'BIG'N ' et 'Chicago' (2) côte à côte, c'est toute une époque qui ré-émerge du fin fond des temps. Albini s'est barré en mai 2024 mais sa manière de faire est restée. Le fade-in du tout début du disque (sur 'XMSN-17') donne naissance à un objet au son énorme, si j'étais le loup de Tex Avery, ma langue serait tombée sur la table à la première écoute (Le disque a été enregistré en deux sessions, en mars 2023 et en avril 2024 par Shane HOCHSTETLER à l'Electrical Audio (3) de Chicago. Master par Carl SAFF en Juin 2024.)
Sur tout le début du disque, on est dans du BIG'N pur jus, incroyable son, certes moins froid qu'à une époque mais peu importe, ici, tout est musclé, la testostérone fait la gueule devant tant de puissance. BIG'N montre ses muscles et c'est loin d'être de la gonflette.
Entre les tracks 'XMSN-24' et 'XMSN-44', j'ai souvent pensé à SHELLAC et cette manière de tenter des coups, moins rock peut être, quoique, sur 'End Transmission', le chanteur entonne les mots qui donnent son titre à l'album 'the end comes too soon', AKINS porte cette rage incroyable et ce crescendo continu tout au long du morceau brule d'une intensité aveuglante.
Oui, ce disque brille, coup de foudre dès la première écoute, il me colle aux oreilles depuis, j'ai des noms qui m'arrivent par paquet à l'esprit, pleins, je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression que ce disque synthétise à lui seul la fin de la période Albini et place direct le curseur par transmission vers un point très haut en héritage.
"where is the captain, fuck the captain"
(1) le label de Julien de Chevreuil, le groupe nantais. Julien vit maintenant sur New York et a monté son label / agence de tournées / etc...
(2) ils viennent d'un bled à côté : Joliet / 150 000 hbts, pas mal pour un bled ;-)
(3) oui créé par Albini
(3) oui créé par Albini
William Akins : vocals,
Todd Johnson : guitar,
Fred Popolo : bass,
Brian Wnukowski : drums