Les deux splits 10’’ partagés avec leurs amis Cortez et Disco Doom sortis en 2005 avaient plus que mis la puce à l’oreille concernant l’évident intérêt qu’on devait porter sur le devenir des suisses de Ventura. On retrouve dans ce combo de rock très, très noisy un gars vu dans Iscariote. Mais cette fois ci il ne faut pas trop s’attendre à une musique chaotique et métallique comme pouvait en jouer le défunt groupe franco suisse.

Regroupant huit titres dont sept étaient déjà présents sur le split cd avec Eternal Elysium ce disque nous prend là où s’arrêtait «bestial » il y a quelques mois de ça. Black Cobra envoie toujours avec la même furie un « stoner punk sludge » ultra crasseux dans la gueule de préférence, sans demander son reste. Je n’en remettrai pas une couche tant tout à déjà été écrit sur la musique brutale et vénéneuse du duo guitare batterie re localisé à San Francisco.

Oublie le dernier et excellentissime opus d’Akimbo à savoir le terrible « forging steel and laying stone ». Et replonge toi dans le hard rock des 70’s de ton cousin…. Je caricature bien évidement mais il y a de ça l’ami !

J-avais beaucoup aimé « cicatrici » mais ce nouvel album me laisse un arrière goût dans la bouche. La voix de dame OVO (Stephania Pedretti) n-a pas le cris qui me sie lorsqu-elle fait sa riot girl... Ca se passe mieux lorsqu-elle se trouve une voix plus posée. Les Italiens que voici cherchent le punk, le décalé et le sludge !!!

Les premiers méfaits de Pig Destroyer avaient déjà aggravé de façon significative mon état mental, ce n’est pas ce « terrifyer » qui va l’améliorer ! Si on retrouve les gars d’Agoraphobic Nosbleed dans Pig Destroyer ce n’est pas par hasard. Si tu t’attends à un savant mélange de métal, de grind et de hardcore tu risques de voir juste mais ce n’est pas complètement ça non plus ? ?

Si « remission » m’avait mis une bonne petite claque avec son métal si particulier, dense et divinement ingénieux, « leviathan » semble n’être que la face b. Si les vastes influences de Mastodon avaient été particulièrement bien digérées sur les précédents efforts, sur ce nouvel opus on est plus près d’une succession de clins d’œil à ces mêmes influences qu’autre chose.

J-aime BLUTCH, ce -Fra diavolo- est leur quatrième album et leur deuxième sur DELBOY ! Lourdeur de propos, rituel pesant, on te coupe le coup à coup de complexité ! Car ce n-est pas une musique facile que celle ci... Trois types, une basse, une batterie et une guitare (+ une voix) ! On cherche bien évidemment dans le rock métal des MELVINS ce qui a bien pu ouvrir la tête des membres de BLUTCH... On dira -le slip- de scène du batteur DALE CROVER pour refuser de prendre au sérieux leur musique... trop tentant et trop médiocre... oui, BLUTCH a été initié par les MELVINS..

Moi qui ne suis pas plus que ça interessé que ça par la chose MIKE PATTON, j-ai bien du coeur à exprimer mon engouement pour ce disque. Certes, ca sonne plus expérimental qu-à l-accoutumée... Ce troisième album est moins axé sur les rythmiques trépidantes de DAVE LOMBARDO mais plus sur des ambiances, des coeurs, du chant grégorien, des bruitages bruitistes (euh...), des chants sulfureux venus de nulle part ! Certes, on reconnait la touche du bonhomme, cette façon d-ouvrir l-espace et de baiser les pieds de CHRISTIAN VANDER de MAGMA lorsque la grandiloquence seventies pointe son nez !

J’y croyais plus il y a encore dix jours, mais une nouvelle fois Stef de Aïnu Records m’a sauvé (des eaux, la vie ?) en organisant à la quasi dernière minute une date d’Akimbo dans le nord ouest (??). Je les avais raté lors de leurs deux première tournée européenne et comme c’était parti là, j’allais de nouveau passer à travers en raison d’un emploi du temps inadéquat. Heureusement pour moi de valeureux activistes ont fait que la date a pu se caler à seulement deux heures de la maison. Le Noctambule est un bar chaleureux, tout en long sur pas loin de vingt mètres.

Avec déjà un joli petit début de discographie au compteur, les allemands de Volt mettent le turbo afin que la débauche d’énergie du passé puisse être entendu par le plus grand monde…dans le futur ?? Du coup difficile de passer à côté de pareil disque. Le trio balance un rock qui plonge ses racines dans les grands crus noise des années 1990 ; Cows, The Melvins, Unsane et surtout The Jesus Lizard. Mais Volt sait qu’on est en 2006 et nous gratifie d’un son largement plus dur, plus dense et d’une écriture qui a su s’enrichir au fil des années.