Je ne connais rien à ces TOYS'R'NOISE à part qu'ils sont trois et qu'ils sont potes avec le lillois TANDORI qui produit ce disque. Ce premier album s'inscrit dans la longue histoire de la musique rock qui expérimente mais des sons d'obédience électroniques parcèment le disque. Mais pas seulement !

Elle est étrange cette musique italienne. Ces TASADAY n-en sont pas à leurs premières aventures musicales : un premier disque sorti en 1984 et leur 8ième cette année chez WALLACE. L-italien est inspiré par l-expérimentation en général, à base d-électronique, d-une humeur généralement indus, mais qui vire souvent de bord, tanguant ici vers le free jazz ou là vers du rock sans fioriture.

Découverts par leur précédent disque d-une violence rare, ces SIGHTINGS nous ré-envoient leur noise rock de bargeot dans nos esgourdes ! T-imagines même pas ce que ça peut donner ! Déjà, on parle de LOAD, ces fous furieux de PROVIDENCE, ville au combien satisfaite de toutes ses stars de la NO WAVE NOISE ! Ach... LIGHTNING BOLT ou ARAB ON RADAR !

C-était à l-occasion des 20 ans du « confort moderne » à Poitiers, j-y étais, c-était la vinasserie des jours heureux, fin d-été, l-automne attendait patiemment. NED était là tout comme moulte autres groupies de ce monde vécu en imparfait. BÄSTARD était l-attraction, depuis le temps que je ne les avais pas vu, c-était bien l-occaz de me reconfronter à mes sensations de 20 ans. Expo BD, théatre de bar, concert éthylique, punk tondu et collègue à l-arcade ouverte, z-imaginez bien que l-enthousiame était de mise à l-heure des bilans.

Savoir sans cesse se remettre en question. Réussir à ne pas répéter la gimmick précédente. Se laisser aller complètement pour se surprendre. Libérer une fois encore son background musical, ses idées les plus folles…et ses sentiments les plus profonds. Circle Takes The Square semble être bloqué « artistiquement parlant » dans cette sorte de thérapie perpétuelle afin d’enrichir constamment son punk-hardcore atypique.

Ca s-écoute fort, ce disque doit être joué hyper fort pour bien prendre en compte la puissance de cet orchestre tordu. MOE! STAIANO est percussionniste, est très interessé par tout ce qui touche à l-improvisation et en ce sens est très sensible aux travaux de ZORN, SUN RA et compagnie... Mais c-est vers WILLIAM PARKER et son LITTLE HUEY CREATIVE MUSIC ORCHESTRA que mes oreilles ont vacillé.

Les influences se font de plus en plus probantes pour NEPTUNE. Alternant la percussion métallique des NEUBAUTEN, la dissonance mélodique de THE EX (tiny conductor), le rock à la GANG OF FOUR (a car is a weapon) et l-ambiance un tantinet expérimentale et particulière des lyonnais de BASTARD (automatic), NEPTUNE se charge en une petite demi heure de nous accommoder de leur musique bruitiste et décalée dans le temps. Mais il ne faut pas se méprendre, NEPTUNE est bel et bien de son époque, fait du rock déglingué de qualité laissant pourrir au grand air ses influences les plus évidentes...

Echappé de Sons of Frida, groupe parisien indie-shoegaze s’essayant avec succès à l’expérimentation, Emmanuel Bœuf est aussi très actif avec Emboe, son projet solo, à l’occasion duquel il laisse libre cours à ses élans noise ou drone, entre autres, basés bien sur un courant très free et expérimental. Il en propose la déclinaison sur cette bande originale d’un film de Lata Masud, dont le contenu âpre captive au même titre que, par exemple, le dernier Sister Iodine.