WELLDONE DUMBOYZ Welldone Dumboyz -

WELLDONE DUMBOYZ Welldone Dumboyz

Nouveau carton des Welldone Dumboyz avec ce huit titres frontal et percutant, fait d’un rock’n’roll noise loufoque et savamment déjanté (We kill your local heroes, morceau introductif doté d’une ambiance turbulente), puissant et saccadé. Des zébrures noisy, des breaks bien placés étoffent et valorisent les morceaux de ces furieux talentueux, lesquels parviennent à se montrer performants quels que soient la durée de leurs titres et le tempo imposé. Ainsi, Peepwall, plus classiquement rock’n’roll, frénétique et bien tempéré, produit-il un effet aussi significatif que son prédécesseur. Puis John Kaltenbrunner, boosté par des guitares surexcitées et une batterie frappadingue, nous confirme que le groupe développe un style qui lui est propre, frontal certes mais jamais dénué d’ inspiration et de subtilité. The hole exhale cette relative « délicatesse » sur son intro psyché soulignée par un chant déchiré et quand le morceau fait valoir un côté pesant captivant, c’est aux parisiens de Fiend que l’on pense. Compact mais doué d’un groove surprenant, l’univers des W.D. affirme sa singularité et offre de belles accalmies, dont Bloody green livre un aperçu significatif en alliant chant dingo et sonorités avenantes pour, sur la chanson suivante, laisser libre cours à une folie débridée. Ce I am the cachalot fait étalage de sons, de basse et de guitare notamment, appréciables, et associe à son rock-noise furibard un côté 70’s bienvenu. L’intensité ne baisse aucunement en fin d’album et se nuance toujours avec maestria, sur Colossus blue Goliath, à l’aide de grattes délicates qui contrebalancent un chant décidément jamais, et on s’en réjouit, conventionnel. L’association de plusieurs organes vocaux est d’ailleurs remarquable et les changements de rythme, comme celui qui ponctue cet avant-dernier titre, judicieux. Enfin c’est, jolie surprise, un Thank you acoustique de toute beauté qui met fin à l’album, preuve que ces gens maîtrisent ce qu’ils font tant dans la brutalité, pensée et productive, que dans un registre plus posé ou encore dans des tonalités intermédiaires. Et l’on se retrouve une fois de plus, à l’arrivée, avec l’opus flamboyant d’un groupe (trop) discret et (trop) peu connu, parmi les meilleurs que compte notre frileux pays. http://welldone.dumboyz.free.fr/

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