Le rock instru m-enchante, c-est encore le cas les jours où tout est bien mis en place. Mais c-est vrai, à la longue, c-est un peu fatiguant ces changements de rythmes, ces humeurs où la guitare s-envole. Et c-est d-ailleurs toujours un peu la même sauce. Bon, ca se tient, c-est un disque qui rocke et qui danse (si si, on y voit un certain groove...) et autant le quatuor japonais excele dans le côté technique gros ballour, autant ils allient une certaine féminité franchement pas si commune que çà.

Oublier le rock local, c-est primordial, oublier ses premiers cris, çà se fait naturellement, et oublier ses références, c-est pas évident à imaginer. Il y a plusieurs routes, celles qui se construisent sur un tas de zines, celles qui couinent à l-adolescence jusqu-au monde du travail, il y a ceux qui y croiront toujours, ceux qui flemmarderont mais qui tiendront comme PETAIN a tenu la Somme et qui en parallèle, s-endimancheront dans des tas de merde comme ce facho PETAIN le jour où les loups sont entrés dans PARIS.

Pop pop pop. Monochrome a définitivement tourné le dos à un indie rock fiévreux et rare, sur ces douze nouveaux titres qui arrivent sans crier gare. En effet les allemands nous ont plutôt habitué à laisser un certains nombres d’années s’écouler entre chaque album. C’était loin d’être une volonté de leur part mais une conséquence de leurs réguliers changements de line up. Dernière arrivée, Kate, la chanteuse aux côtés de Marc, prend ici ses marques et met au second plan le chant masculin du dandy allemand. Parfois pour le meilleur (parallax, high five) parfois pour le pire (stem, knack).

Ce jeune groupe de Toulouse propose son premier EP qui est déjà une chouette carte de visite. En l’espace de six titres qui bastonnent durs Plebeian Grandstand ne mégotte pas sur les riffs chaos, une rage point trop formaté, bien palpable, et une énergie du tonnerre libérée par une prod qui colle tip top au genre. Entre les émancipations des derniers Converge et l’aspect très rock and roll de Drowningman ou Since By Man, Plebeian y rajoute un vrai feeling screamo qui est loin de me déplaire quand il est si bien vu.

S'il y a un label de musique qui m'interpelle depuis longtemps, c'est bien PSI, le label de EVAN PARKER. Toujours à la recherche du musicien dans son sens premier du terme (dans sa manière propre de dire), et toujours interessé par la constipation intérieure, les musiques qu'interessent Mister PARKER cherchent la personne, son âme qu'on dirait dans d'autres endroits, une âme toujours un peu éclopée, violentée, abimée, toujours quelque part assez hargeuse, sévère mais aussi parfois supra délicate.

SHELLAC, vendredi 06 juin 2008, l-Olympic, Nantes, Loire-Atlantique, Bretagne(?), France, Europe, Terre, notre(?) système solaire, notre(?) galaxie, le cosmos avec ses lois incompréhensibles...et puis ce qui l-entoure, bref c-était à Nantes, aucun fantôme de Noir revenus de la traite ce soir-là, pour faire flipper les descendants de nos ancêtres (c-est nous, merde !) ouf, les boules. 17euros 60, chèque caisse d-épargne n°4560794, pas de découvert en vue, ou je sors pour voir un spectacle total. Yavait un groupe en première partie mais j-ai complètement oublié ce que c-était.

MYSELF est du Rhin / Strasbourg, se cherche dans le rock qui sent du sabot. C-est du rock qui cherche ailleurs, c-est de l-ordre de la rencontre sax noise free. C-est original comme approche, cette manière molasse de me parler me ronronne aux oreilles comme mon chat dort au coin du feu. J-aime l-approche dissonante, j-aime quand çà rocke mais je m-ennuie sur la deuxième moitié du disque. Le sax a vraiment du mal à me convaincre dans sa manière de laisser trainer les notes. On sent que ZU a fait des émules, on sent que le MYSELF est tout en soi, bien rentré, prêt à exploser.

Dès leur premier concert à Rennes j’avais été surpris par la qualité du son de ce quatuor nantais. Chicago noise rock à fond les ballons ! A peine avaient ils quitté la scène du Mondo Bizarro que les premiers noms fleurissaient déjà, Uzeda, Bellini, Shellac, Big‘N, Héliogabale... Et c’est vrai qu’il y avait déjà un peu tout ça dans la musique des Choochoos. Puis les prestations publiques s’enchaînèrent, une chouette démo mis à plat un premier enregistrement plutôt concluant.