Me vlà la tête dans le guidon, la pente est raide, la nuit passée pour voir MERZBOW et VENETIAN SNARES à l’Antipode de RENNES s’est terminée à 5h du mat’. Le temps de me rentrer sur Nantes, que je me réveille pour aller voir EX MODELS au Blockhaus. ARGUMENT est un des nouveaux projets Noise du coin. Ils viennent juste de sortir un disque chez KYTHIBONG, le label, organisateur de concerts des gens de ROOM 204 (et leurs frères... hum…).

Vendredi soir, départ de Nantes avec Grego, go to the mondo bizarro ou l-équipe kfuel organise son avant dernier concert de la saison : Ce soir, ya MICROFILM, TASHKENT et surtout DOPPLER en ligne de mire... La réputation sur scène des Lyonnais n-a pas rameuté son monde, faut aussi dire qu-ils ne sont pas très connus dans le coin... Ché pas si on les connait mieux ailleurs d-ailleurs. Pas grand monde donc et un beau gadin pour l-organisateur, dommage.

31G aime le vynil, les formats de travers, les ambiances issues du hard core avec ses déviances personnelles. C’est ce que je recherche dans ce style. Le 45 tours est rose. Est ce que j’aime le rose ? Oui et alors ? Le premier titre de EX MODELS est sur le nouvel LP du groupe, « buy american », le second titre est plus classique, comme une chute de studio, court et sans queue ni tête, fin j’exagère, c’est pas mal mais j’aurais du zieuter les titres sur le vynil… Bon, et HOLY MOLAR me direz vous ?

Tiens, Chris, après la réédition de la totale de Saturation remet un coup de vinyl avec le ep trois titres de Cobra Noir. Un nouveau groupe dans la place de Montréal qui a déjà pas mal de concerts au Québec. Nouveau groupe qui a usurpé un trademark Black Cobra pour devenir Cobra Noir. Moi, j’aime mieux le nom en français, cela sonne plus classe. Donc, cette fois ci, Chris sort sa galette sur son nouveau label Dead City Records. En espérant que cela soit pas trop éphémère. Bref, Cobra Noir, c’est des ex Ire, Black Hand, In dying Days. Pas des petits rigolos en matière hardcore punk.

Talence, Bordeaux, HYPOS y est donc originaire et n-est certainement pas à confondre avec le HYPO électronica du label parisien ACTIVE SUSPENSION. HYPOS est un trio (basse guitare batterie) qui se situe dans la frange SONIC YOUTHienne du rock. Les rapports avec BASTARD (LUCIE VACARME parfois... notamment sur le premier titre...) se font évidents pour les anciens et les connaisseurs... S-il faut parler des musiques actuelles, il est nécessaire de tracer dans le ciel des coups de pinceaux entre le DOPPLER lyonnais et les défunts angevins OCRE.

Composé du groupe Toadstool et de deux membres d’Alaska Raving Mad, cette formation 100% Jarnac Sound (Gâtechien, Headcases…) nous sert huit titres qui sentent bon le rock décomplexé. Le coup du cuivre à la Rocket From The Crypt ne doit pas vous leurrer. Ces chansons composées dans un esprit potache tricotent sévèrement du côté de Jésus Lizard ou de Sweep the Leg Johnny. Ce premier effort fourmille de bonnes idées et d’un son qui met bien avant une charpente rythmique efficace.

Parmi les groupes de hardcore “power violence screamo-isant” de la fin des années 1990, Combat Wounded Veteran n’a semble t il pas marqué les foules et pourtant…Les disques partagés avec Orchid, puis Reversal Of Man auraient pu mettre la puce à l’oreille à de nombreuses personnes en mal d’éjaculations punk contaminées par une douce et incurable folie. C’est le moment de ce rattraper avec cette compilation qui regroupe des enregistrements pondus par le combo, de ses débuts en 1996 jusqu’à la sortie d’un album sur No Idea Records en 1999.

Formé fin 2003 autour de membres de Desiderata et Petrograd, ce combo distille un screamo hardcore new school frondeur, pas complètement passe partout, quoique… Pas de plan “emo pop” ici ! De la rage, du désespoir en veux-tu? En voilà! Dans l’ombre du grand frère Defdump, Do Androids Dream Of Electric Sheep? (quel nom! made in Philip K.

Inspiré par Throbbing Gristle et Bastard Noise, cette formation de Caroline du Sud a écrit en l’espace de seulement deux ans (1998-2000) pas loin de quarante morceaux d’un “screamo hardcore power violence grindissant” complètement hystérique et très certainement ravagé par je ne sais quel virus fatal.

On était sans nouvelle du gang de Nancy depuis leur excellente démo enregistrée en 2001 (titres qu’on retrouve sur ce disque). Quelques changements de line up plus tard, ils nous reviennent avec six nouvelles chansons qui carburent toujours autant à une sorte d’hybride métal grind punk hardcore. Un peu comme si Entombed, Nasum et Motorhead forniquaient ensemble depuis belle lurette et que l’enfant né de cette étrange union à trois était le jeune Aenima ! ? La musique du quintet est d’une effroyable violence. De ce côté là on n’est pas dépaysé.