Première démo pour ce trio (guitare, batterie, clarinette) en provenance de Berlin aligne derrière les fûts le gars Gildas de Port Louis (56) vu auparavant chez les parigos de Seanews (rip). En s’exilant dans la capitale allemande le breton a quitté les champs d’un émo punk inspiré pour une noise singulière dans laquelle la présence d’une clarinette n’y est pas pour rien ! En effet l’instrument se positionne à la place de la basse, la profondeur des notes, son jeu moins direct apporte une vraie touche personnelle à cette musique pas si loin d’un Room 204, Dianogah ou d’un Lustre King.

Troisième livraison pour la troupe Emoglam à travers une nouvelle salve d’inédits. Cette petite compilation six titres est présentée dans un habillage visuel et sonore potache mariant imagerie black métal et esprit à la South Park. Comme vous l’avez compris ça ne se prend pas au sérieux et ça joue de « l’émo pop punk rock mélodique » avec chacun sa petite touche. On commence par Uncommonmenfrommars et leur punk rock mélodique de base…trop lisse et convenu pour moi. Bof ! Puis enchaîne le Dead Pop club avec un vrai tube dans le genre émo pop punk. Classe.

TG est ce type tout seul, qui fait son chemin tout seul, perdu entre ses synthés, sa guitare, et son amour du voyage. « La nuit », le vynil porte bien son nom, c-est approprié, j-aime aussi la nuit, son odeur d-été et sa solitude glacée d-hiver. Lui est seul, il est déjà apparu sur une compilation de ZUM MEDIA / COMPILATION 3 (THE LOWDOWN...) l-année dernière.

L'écuyère, dans ses draps bleus froissés portait en son bec un fromage. Maître Pinar, par l'odeur alléché, lui tient à peu près ce langage : Non de Diou, qu'est ce tu fous ? L'Ecuyere est le nouveau projet de Vincent, feu batteur de CHEVAL DE FRISE. Depuis qu'il a eu son CAPES de Bio, qu'il ait décidé de partir enseigner le touche pipi à des élèves de plus en plus désinvoltes (ya plus de jeunesse...), VINCENT a troqué sa batterie pour un violoncelle. Cette démo neuf titres cherche la différence, mais la différence, ca ne s'acquiert pas comme ca, faut du temps.

On n-arrête pas de me parler de DILUTE actuellement, mes pôtes tout ca, je vous ramène à l-interview STNT qui date de 2003 (putain ca passe...). SWIMS , le nom de ce nouveau combo chez DISTILE, en est un amateur féru, c-est certain. Au croisement du 31KNOTS et du second DILUTE, il ya les frères PELLICCI, et le guitariste (basse) de ce duo (batterie / basse qui s-apparente à de la guitare !!!) en est certainement un gros fan.

NO NEBRASKA! est de Berlin, c-est le projet de l-ancien batteur de SEANEWS, Gildas Jossec (et envoyé spécial de Positive Rage à Berlin, pour le clin d-oeil...). Clarinette basse, guitare dissonante et batterie carrément bien en forme, ca aurait pu s-apparenter à du ZU dans l-esprit, (notamment via le cuivre...) s-ils en avaient eu les capacités techniques, mais ils ne les ont pas (du moins pas encore...). Et du coup, ca vire au final vers SWEEP THE LEG JOHNNY...

?ALOS, c-est la nouvelle collabaration de Stefania &##8233;Pedretti (alias madame OVO / Bar La Muerte, Load et ALUN / Bar La Muerte, Galerie pache...), avec un certain DJ TONERRE qui s-occupe lui des rythmes et des cordes. Voilà pour les présentations. Pour la musique, on ne peut pas (évidemment) s-empêcher de penser à la géniale Meira Asher, militante féministe et défenseuse de la cause juive. Voix d-énervée notoire, puissance du ventre canalisée par une énergie débordante, ?ALOS encourage la différence.

VOLCANO THE BEAR est pour moi la confirmation de l-année 2006, c-est certain. Découvert par « the idea of wood » sur le label parisien TEXTILE, ces anglais ne lèchent pas dans le sens du poil, n-en a rien à carrer de la mélodie, ni des rythmiques popies à la con. Et c-est tant mieux. Que les punks fassent tous la même chose, c-est leur problème, eux, ils cherchent ailleurs, dans le punk ou dans tes yeux si ca leur tente. Bon, ce disque est un concert, comme souvent chez le polonais Vivo.

Pour mes oreilles et ce qu’il y a entre, l’album était bigrement attendu. Toujours ces grosses influences proches très proches qui effleurent la Fraction et qui complètent un « panthéon » : life but how to live it ?, vice squad (sans le côté SM Betty Page…merci bien!), one by one et tout un côté punk rock hexagonal de très gougnafiers qui auraient pas manqué Krondstadt. La vie rêvée est moins larmoyant, avec un son plus brut, plus live qui témoigne d’une grosse louche de spontanéité anar’.

Longtemps lié à Mass Prod les bretons de Nevrotic Explosion ne m’avaient pas forcément attiré l’oreille plus que ça jusqu’à ce troisième opus. Car ces douze nouvelles compos changent la donne. Leur punk rock mélodique qui doit beaucoup à la confrérie Epitaph et consoeurs (pour faire très court) est loin d’être qu’une énième vague copie des combos nord américain. L’air de rien Nevrotic Explosion décoche une sacrée liste de titres imparables aidée par une production parfaite !