Formation du Nord de la France, Czapski joue une musique instrumentale qui renvoie aux débuts de Sonic Youth (avant Goo !) ou aux formations inspirées par le même courant musical. Ainsi une sorte de Deity Guns/ Bastärd complètement lo-fi peut être pris comme exemple. Pour le reste, Czapski essaye de déroger aux règles des genres. Leur noise climatique se crispe sur de larsens tournants. A coup d’éléments électroniques ou d’instruments traficotés, le groupe permet à ses compositions de s’aventurer sur des chemins non mélodiques. Ce n’est pas toujours réussi.

Après la nette évolution musicale (maturité ?) remarquée sur leur split cd avec Scuttle, Seconde Rate poursuit sa mutation. Il profite de ce disque partagé avec leurs amis de Flying Donuts pour faire un bout d’essai dans le studio de David Weber, Forces Motrices, Genève. Le résultat mitigé semble nuire aux nouvelles compositions « émo punk rock » de Second Rate, le son un peu plat ne rend pas justice à l’énergie déployée. C’est dommage car un peu de vigueur et un grain de guitare plus brut aurait pu sauver les deux titres « bof !

Jeune quatuor américain élevé à « l’émo » depuis sa tendre enfance ou presque, Once A Hero tente de marcher sur les plates bandes de Jimmy Eat World, Get Up Kids et consœurs. C’est pas le premier, ni le dernier j’en ai bien peur. Plutôt inspiré quand le rythme s’emballe, tout s’effondre dès que le groupe essaye de calmer le jeu. Pourtant les riffs qui tuent, les jolis chœurs chantés/gueulés sont bien en place. Il manque juste le petit truc qui permettrait aux chansons d’aller au-delà de la simple reprise de gimmicks vu et revus partout ailleurs.

Leur excellent premier Ep sept titres et le split 7’’ en compagnie de Light The Fuse And Run avaient mis le feu aux poudres. Formé à partir de certains musiciens en provenance de groupes défunts liés au label américain Level Plane Records, Hot Cross a su dès ces débuts, utiliser un riche passé musical dans un courant « émo hardcore » revitalisé ces dernières années par You and I, Saetia et compagnie. Pour leur premier album les gars de Philadelphie n’ont pas joué la carte de la facilité.

as vraiment de la nouveauté là... LADDIO BOLOCKO est cet astéroïde qui a traversé la planète rock pendant quelques années ! De 1997 à 2001 pour être plus précis ! Un premier album tout cartonné, Stange warmings of... déjà réédité en CD et dont on attend le vynil très bientôt... Le suivant, In real time (1998) nous valu des tournées et la découverte (pour ma part) de leur puissance musicale live ! Car ceux là ne sont pas des inconnus, surtout monsieur le batteur, Blake FLEMING, membre des DAZZLING KILLMEN, qui s'engueula avec DARIN GRAY et provoqua la fin du mythe !

Troisième chapitre d’une série de quatre split cds qui célèbrent la rencontre musicale (tendance underground quand même ! ?) du Japon et de l’Europe. Remarqué sur leur premier effort discographique en compagnie des défunts Done For, Overmars poursuit sa route. Sur ce disque les Lyonnais affirment un caractère musical entier qu’on peut situer dans le sillon déjà tracé par Isis ou Neurosis. Les guitares sont tendues, l’atmosphère est lourde. Jusque là rien de bien nouveau !

Ce premier album de Téléfax est aride. Plusieurs écoutes attentives sont quasi obligatoires pour s’accaparer cet objet sonore. Pourtant c’est loin d’être un ovni musical. En effet Téléfax joue une musique assez courante en ce début de nouveau millénaire. A la croisée du post rock urbain décliné en France ces dernières années par Purr ou Playdoh (est-ce un hasard si on retrouve les chants de ces deux dernières formations sur ce disque ?), de la pop songeuse de Radiohead et des derniers soubresauts de la famille Diabologum, Téléfax ne provoque pas le hasard.

Troisième compilation pour les amis d-outre manche où l-automne est apparemment déjà là ... NIMROD 33 s-est accoquiné avec la mélancolie de THIRD EYE FONDATION et de son travail sur les voix comme aux dernières heures du groupe de Matt ELLIOTT ! PLANQUEZ, récemment en tournée francaise s-offre le meilleur titre de la compilation, un inédit de 7 minutes de rock sensible et fin où converge aussi bien l-esprit tendu du SLINT que la sensibilité douce - amère du post rockeur empli de rock dur ! Superbe ! Ces DESTRUCTIVE CHOP-SUEY sont de Blois !

Les FLYING LUTTENBACHERS ont déjà dix bonnes saisons derrière eux ! Le projet initié par Weasel WALTER est passé par toutes les étapes des musiques NO WAVE ! Et c-est plus particulièrement entre les sphères Free JAzz et Noise Rock qu-il faut situer le groupe ! Un personnel qui change à chaque disque, c-est donc bien dans la confrontation et dans l-écoute des différents musiciens que le FLYING se montre le plus efficace... Une devise institué depuis longtemps déjà, -Rechercher chez l-autre la brêche à l-aide d-un bélier rythmique-...

Ce disque compile les premiers efforts de KVLR jusqu’à leur split cd avec Brazen et leur troisième opus sorti en 2002 chez Sticksister. On a donc droit aux deux albums sortis en l’an 2000 (let me worry some more, the deadly dozen) et à une bonne série de 7’’ disparus des distros depuis bien longtemps. En bonus ; une chanson inédite plutôt bien sentie. Revenir sur le passé aurait pu être une mauvaise idée pour ce groupe autrefois orthographié Kevlar (entre temps une multinationale est passée par-là !!). Mais KVLR s’en tire avec les honneurs.