Crucial Blast fait partie de mes labels de prédilection… Quoi ? Ca ressemble à ce que j’aurais dit ailleurs ? Aie !... Eh oui, on tourne vite en rond avec les chroniques (toujours les mêmes adjectifs, les mêmes tics pour parler de disques pourtant tellement différents…)… N’empêche, c’est vrai… J’aime Crucial Blast. Pour l’esprit.

Voici un DVD live comme on a rarement l’occasion d’en voir. Tout d’abord le support en lui même : un dvdr dans un boîtier plastique noir au format cd avec un l’artwork plus que simplet. Ensuite, ce qu’il offre musicalement. Pour commencer il faut présenter le personnage : Lucio Capece est argentin, il « joue » du saxophone (soprano) en solo mais aussi au sein de groupes ou en duo avec d’autres artistes adeptes comme lui de l’expérimentation (Toshimaru Nakamura, Axel Dorner, Mattin, etc.) .

Pour la petite histoire, No Hay Deaz est un groupe qui nous vient de Lille. Créé en 2003 et après quelques changements de line up ils sortent ce 3e disque après 2 premier ep de 4 titres. Connu par l’intermédiaire de leur premier autoprod, leur musique ne m’avait pas laissé une trace indélébile et le cd était resté dans un coin. Il a fallu que ce disque arrive dans mes mains (et que je prenne le temps de l’écouter) pour alors je me rappelle que j’avais cet Ep.

Venant d’Allemagne Dying Humanity balance un gros death core en rien original mais très efficace. Ici pas de gros chevelus, juste un toute jeune groupe qui signe la son premier album après un an d’existence. Ainsi après un intro qui latte, le premier morceau balance tous les clichés possible du style : passages grind core, coups de burin sur la caisse claire, mitraillette à la double pédale, mosh part, ralentis avec de « superbe riff aux mélodies incontournables », etc. Coté chant on a le droit à un classique : voix gluturale utilisé comme un instrument avec quelques variantes trash.

Ce groupe venant du Chili est soit disant « la rencontre de musiciens vétérans et survivants de la scène underground du Chili des années 90 » !! Dixit dans le petit feuillet qui accompagne ce CD. Se sont surtout des survivants de Pinochet ! S’il est vrai que quelques relents de rock à la Fugazi sont présents, comme ils le disent (mais vraiment vite fait), on se situe plus vers une noise rock pas trop mal foutue au relent de punk restant toujours dans un cadre bien établis mais restant toujours dans un cadre bien établis.

Après une démo en demi teinte, les bordelais d’Aguirre proposent leur premier effort discographique à travers ce disque partagé avec leurs amis d’Hongo. Sludge post hardcore dans les deux cas ! Aguirre joue à l’ancienne (plutôt Neurosis que les derniers Cult Of Luna si tu vois ce que je veux dire), et donc pas de plans « prog » ou « post rock » au menu ce soir. Aguirre joue lentement, très lentement leurs deux compos avec une énergie du désespoir bien amenée. Cette lenteur volontaire est bien la marque de fabrique d’Aguirre.

Ce trio formé autour d’un ex membre d’Impure Wilhelmina nous vient de Genève. Ce disque se présente dans un joli digipack et comporte trois tracks qui font un seul et même morceau d’après ce que j’ai compris. Le premier « tronçon musical » dure environ trente minutes, le second plus de vingt et « epona » clôt ce long album en quinze minutes et trente huit secondes. Vous l’aurez presque deviné, avec Equus on a droit à de la musique progressive. Cette dernière épouse aussi des contreforts post rock instrumentaux bien actuels (Explosion in The Sky, Mono, Mogwai…).

Ce side project des Locust et des gus de The Oath, Get Hustle, sort ici leur effort le plus abouti comme dirait un « vrai » rock critic, que je ne suis pas. Holy Molar est aussi peut être le project musical le plus fralé sorti des cervelles déjà bien tapées des sauterelles. Pour cette virée en H.P en l’espace de cinq géniaux morceaux, prenez une grosse dose du Locust « plague soundscapes » et une louchette de Get Hustle, voir d’Experimental Dental School pour le côté cabaret freaks…tout ça pour rester en Californie, du sud au nord.

Ce quintet basé à Bristol dans lequel on retrouve des gars vu dans Soeza et Surgery Or The Bomb distille un trés joli post rock aux influences kraut évidentes. Mais j’ai retenu surtout que l’ensemble est dominé par une approche indie pop de la chose ce qui confère à ces six titres une élégance rare qui me rappelle les géniaux Gastr Del Sol ou les sous estimés Polaris. Vous savez ce mélange pas si évident entre spleen assuré et désenchantement bucolique. Vous situez? Pas encore!

Oula ! Vu le nombre de disques folk (néo folk, anti folk et je ne sais quoi…) qui sortent tout les mois, qui arrivent à avoir des chroniques dithyrambiques dans la presse musicale abonnée au papier glacé…ça fait longtemps que je ne me suis pas réellement intéressé au genre. Et puis voilà que je tombe sur ce disque que l’un de mes disquaires poitevins préféré me refile gratos. This Is The Kit est une anglaise originaire de Bristol qui vit à Paris depuis quelques temps et qui traîne avec le gars Jesse de Morning Star.