SEAL PHURIC est belge, « ambivalence » est son bébé. Ce disque a été coproduit par le lorientais « Bruits de fond », ex (ou toujours ???) « L’Ultime Atome », fanzine électro décalé dans l’expérimental et ayant officié de fort belle manière à la fin des années 90 / début 2000... Que devient il d’ailleurs ? Plus le temps ? Ce disque se veut une compilation de tous les élans chorégraphiques du brésilien Claudio BERNARDO qui a « commandé » quelques musiques estampillées électro pour ses projets de danses. Une réussite. Graissage de pattes. Ca glisse.

D’abord, c’est l’objet, vynil transparent avec une molaire intégrée entre les sillons. C’est beau une dent. Puis c’est l’esprit, ce feu follet hard core qui pulse dans le punk et qui cherche l’énergie des trippes avant tout. HOLY MOLAR, joli molar ? et non, MOLAR, c’est molaire en anglish… Z’avez tout compris. ron avila, membre de GET HUSTLE, bobby bray, gabe Serbian des LOCUSTS, mark mcmolar ex CHARLES BRONSON et actuel THE OATH, justin pearson des LOCUSTS, ex SWING KIDS et ex crimson curse, autant dire un quintet de stars pour vos ouirs avides de soufre et de musique crispante.

Givrés du bulbe, ils me font penser à tous ces délurés de chez LOAD lorsque LOAD est rock. TOTAL SHUTDOWN, PINK & BROWN et touti quanti. Initié par le duo Shahin Motia (guitare/voix) et Zach Lehrhoof à la basse (dans SECONDS aussi), EX MODELS s’est empallé sur le rock bruitiste et strident des années 2000. Exit les mélodies, ou le peu qu’il y en avaient auparavant, exit le rock et son énergie post punk, EX MODELS sévit maintenant dans l’univers tourmenté de la Noise No wave des anti mélodistes.

Découvert en 1997 par l’intermédiaire d’un split 7’’ partagé avec Twelve Hour Turn, Strikeforce Diablo a pris son temps pour composer ce premier album... auquel on ne croyait plus. Le combo floridien passe par la petite porte pour nous proposer dix titres d’un post hardcore très en place qui sent bon l’école Dischord/Slowdime, (Fugazi bien sûr, mais surtout Kérosène 454 et the Most Secret Method) et certains collègues de label à savoir, True North, Twelve Hour Turn, Army Of Ponch.

ESMERINE est un duo formé de Bruce Cawdron et de Beckie Foon, déjà connus ici bas pour leur participation à Godspeed you! black emperor, Set Fire to Flames et Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band. On plonge d-un jet dans les méandres de cordes de ce disque. Il faut être sensible au timbre du violoncelle, aux caresses légères ou brutales de l-archet, il faut aussi savoir apprécier les boucles et les reboucles, les pleurs et les crissements de la caisse de résonnance ainsi que le lyrisme de l-instrument.

Je sais bien que tous les soulseekers sont des acharnés de la nouveauté à pas cher. Celle ci sort le 23 mai sur le nouveau label Italien XENG (qui doit sortir le prochaine album de ZU...). Officiellement, c-est une compilation de titres live et d-enregitrements studios solo de 15 titres, enregistrée lors de deux tournées solo de JAMIE STEWART en 2003. Ambiances minimalistes, tristes, où l-on retrouve le STEWART généralement à la guitare sèche, seul, réservé et mélancolique.

GONE BALD, devenir chauve, avec pertes et fracas. Merde, le shampoing n-est plus ce qu-il était... Nouvel album de GONE BALD, le trio d-Amsterdam émigré récent pour fuir la guerre en Europe centrale dans les années 90. Ca sonne vieux, les structures des morceaux ressemblent à ce qu-on a pu voir en concert, les mélodies sont de plus en plus difficile à accepter pour ma p-tite caboche de vieille nouille. Parfois, trop c-est trop...

La Suède, encore la Suède…ils doivent se faire « chier grave » dans ce pays pour sortir à tour de bras des combos qui lattent autant. Rentokiller ne fait pas exception à la règle. Ce quintet en provenance de la jolie ville de Boras déverse sa bile la plus amère, déballe ses tripes d’un bloc, histoire qu’on ne rate pas un seul détail dès la première écoute. Qu’ils ne s’inquiètent pas les petits saloupios, Rentokiller ne risque pas de tomber au fond du panier des nombreuses formations métal hardcore chaotique du moment.

Si je dis ; quatuor de Gainesville, jouant un punk hardcore mélodique, vous pensez à Hot Water Music, Against Me!…et autres groupes en provenance du label local No Idea. Je ne fais pas durer le suspense plus longtemps…vous avez vu juste, mais FIYA n’est pas seulement un énième groupe en provenance de la capitale du punk rock floridien. En effet le combo sait plus que s’amuser avec ses influences (Leatherface rencontre Rites Of Spring rencontre Propaghandi)… et sans en n’avoir l’air il tape méchamment dans le lard.

GUAPO poursuit sa course effrenée vers le psychédélisme. Moins réussi que l-excellente dernière production du trio sur CUNEIFORM, GUAPO aligne aujourd-hui ses longues atmosphères noires pour le peloton d-éxécution. Musique martiale ici, décalée par une petite mélodie de synthé là, désossée facon rock progressif ici ou complètement rock noise épileptique là, le trio anglais de Londres accumule les atmosphères et les coups de canons. Musique de film noir, cinéma des oreilles dissonantes lorgnant vers ses camisoles psychédéliques.