CODE:BREAKER est décidément un label dédié aux musiques expérimentales bruitistes décalées dans l-éprouvant. Oeuvre minimaliste à la guitare baveuse, suintant l-apocalypse et les démons de St JEAN, ce disque s-ouvre sur de longs riffs de guitares en distorsion. Longs, très longs, comme pour mettre dans l-ambiance, on voit le concert, ca va partir, ca va partir. Et oui, ca part, mais pas là où on l-attendait, c-est ca la force du trio américain HYATARI.

Ces ex PORTRAITS OF PAST et NEXUS SIX nous reviennent avec leur nouvel album... Un vrai tonnerre dans la série Emo Screamo... ENVY, CITY OF CATERPILLAR... blah blah blah... Le diner funèbre, c-est de jolies mélodies toutes mélancoliques, saupoudrées de chant crié pour faire le décalage, mais le décalage est déjà fait depuis longtemps, on connaît l-histoire proche, jamais l-ancienne... c-est dommage... zieutez ENVY que je vous dis... zieutez tous ces groupes aux ambiances à la guitares détonnantes, aux envolées cataclysmiques et à l-humeur glauque... Le glauque revigore toujours...

De la mode, allez, hop, un peu, si si, un peu. STUNTMAN 5, projet solo, mono, girouette ? D-un trentenaire je dirais, tellement l-influence pop inrockuptible se fait sentir... Ah MY BLODDY VALENTINE, SLOWDIVE, ses sonorités, ses ambiances, chant en anglais, bon... Puis cette voix à la VULGAR BOATMEN, bien, chanté en anglais, bien encore... Tu veux te faire des gonsesses ? Waou, vas y, écoute STUNTMAN 5...

Dès leur premier effort sorti en 1998 sur Gern Blansten, j’ai toujours cru que je tenais en Dälek un de ces groupes hip hop qui seraient (enfin) une sorte d’équivalent des orgies de son des combos « post hardcore sludge » du moment…ou un truc dans le genre ? ! Leurs différentes collaborations avec Techno Animal, Kid 606, Faust, Velma ont persuadé plus d’un curieux que le trio du New Jersey arrivait à redonner au rap sa puissance émotionnelle qui ne serait plus basée seulement sur du pur « divertissement ».

Grâce au tout nouveau label monté par les gars d’Aenima, cette édition européenne (??) du deuxième album de Victims (précédemment sorti sur Havoc Records) est l’occasion toute trouvée pour éviter de faire un oubli de taille dans les nombreuses sorties de hardcore d-beat de ces derniers mois. Victims nous avait fait mettre un genou à terre avec le split 10’’ partagé avec les excellents From Ashes Rise…mais là c’est notre corps tout en entier qui plie à l’écoute de ces dix huit morceaux.

L’année 2004 a été particulièrement chargé pour les Clermontois d’Atomic Garden. Après un Ep sorti en février, ils nous ont servi un premier album en octobre un peu boudé à sa sortie. Et pourtant les aficionados de Second Rate, Flying Donuts, Lost Cowboys Heroes, Dead Pop Club… devraient largement trouver leur compte dans cet album pas prétentieux pour un sous, un peu inégal certes, mais d’une sincérité à toute épreuve. Puis il y a des tubes, donc c’est vraiment faire la fine bouche que de passer à côté d’un pareil album de « punk rock pop mélodique et émotionnel ».

Sur ce premier album, Glass And Ashes nous propose un punk rock énergique, dévasté par un trop plein d’émotions… pas franchement joyeuses, bien entendu ! Les voix raclent au fond de la gorge. Leatherface ou Hot Water Music n’est pas loin. Et ce n’est pas l’aspect mélodique de la musique qui m’enlèvera cette première impression. Mais que je ne vous induise pas en erreur, Glass And Ashes joue une musique sacrément plus pesante que les groupes précédemment cités.

L-Ex égérie de COME, de LIVE SKULL et de UZI poursuit sa course en solitaire à travers les ambiances du blues soft mélancolique et ses nuées noires lourdes en atmosphères. Musique de vieux sauvages dans le sens premier du terme, on y parle amour et malheur, départ et histoires de vie, proche du roman dans l’écriture. Love/hate, c’est « la nuit du chasseur » sans barque, c’est la version solitaire avec guitare, violon, batterie, piano et violoncelle... et voix rauque et enfumée.

S-il ne fallait retenir qu-un mot pour définir Sinaloa, je choisirais litanie . Le son de ce talentueux trio du Massachusetts tourne et retourne mélodies intimistes et éruptions rock sans provoquer la lassitude. Bien au contraire, la répétition des phrases et des riffs donne toute leur puissance à ces onze compos emo . Le qualificatif agacerait certainement les intéressés, qui affichent leur liberté créative à travers l-utilisation d-un métallophone, d-un mélodica, d-une trompette ou encore d-un sifflet à coulisse.

Disque du soir, espoir. Ce multi instrumentiste qu’est MATT ELLIOTT m’avait un decu sur ses derniers albums, préférant le mieleux tout cuit à l’odeur de nostalgie des ports. Sur ce disque, c’est « chansons à boire ». Même pas la peine de lever le bras, j’y suis rentré d’un coup. Rien à dire. Le dragon reprend tout son spleen sans cracher le feu. Disque du soir et boissons en solitaire, nostalgie.