Ouf c’est enfin le retour des concerts après plusieurs semaines de disette ! Et rien de telle qu’une soirée aussi alléchante que celle proposée ce soir par l’Olympic pour ce remettre sur de bons rails pour les mois à venir. Sun Plexus ouvre le bal à l’aide d’une noise sous trip. L’éclairage met bien en avant l’univers très personnel du groupe strasbourgeois, à la croisée des rythmes des Swans et des expérimentations des premiers Sister Iodine. On pensera aussi à Einstürzende Neubauten bien évidemment pour le côté « indus », modes et travaux ? !

Deuxième jour pour le festival ROSE COURGE avec une sacrée affiche au jardin moderne. D-abord les locaux de TANTE FELIPE, de jeunes gens issus du monde classique cherchant la dissonance et le rock mais manquant réellement de vécu à mon goût. Certains bons passages néanmoins mais il me semble qu-ils ne jouent pas assez du ventre pour pouvoir rugir comme il faut. Violon, contrebasse, clarinette, batterie, basse, pipeau... A suivre néanmoins. Puis arrivent GLEN OR GLENDA qui m-avaient laissé un très bon souvenir la dernière fois au Mondo de Rennes...

Ca fait déà quelques temps que ce vynil traînait dans mes pieds. Ces anglais reviennent chanter toute leur mélancolie dans mes oreilles, pour mon plus grand plaisir. Toi qui n’aime pas te faire enguirlander et entendre dans la presse (la belle, la grande...) que le dernier album de NICK CAVE est son meilleur, vient plutôt faire un tour chez ces buveurs de bière là.

Comme le dit si bien leur bio… « Adam Kesher est fondé à Bordeaux en 2002 par Gaétan et Julien, deux frères écartelés entre les fantômes eighties de Joy Division, Cure ou Gang of four, et le rock nerveux d-At the drive in et de Robocop Kraus. ». Si j’ajoute à ça que les trois cinquième du combo est formé de gaziers vu dans Metronome Charisma, entre autres…et que cette démo est au plus près d’un maxi qui coulerait tous les Blok Party et Interpol du monde… je crois que ça va vous mettre sur une piste, non ? !

API WIZZ, HAPI WIZZ, les noms changent pour une même musique. Un truc tout en furie. De copains du Sud tout en sang chaud. Ce troisième disque (sans compter le 10- compilation avec RADIKAL SATAN…) courre devant leur premier disque sorti il y a quelques années déjà. Leur deuxième mini album (un 10- sur les potagers natures) étant à mon avis loupé, c’était une sorte d’improvisation sans que l’énergie soit au rendez vous (alors qu’API WIZZ en concert, c’est euh… humfff…). D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que ce groupe soit le préféré de ANDY MOOR (THE EX) pour la cht’ite France.

Après le très bon « 4 ways split volume n°1 » sorti il y a peu de temps, Impure Muzik nous présente déjà le volume 2 dans un digipack très classe. Ce split cd s’ouvre sur les défunts néerlandais de Dodewaard. Leur concert ne m’avait guère emballé, tout comme leurs premiers pas discographiques…ces quatre derniers titres sont dans la lignée des efforts précédents à savoir un « screamo de base » qui doit autant à Orchid qu’à Funeral Diner pour faire très court.

Bizibox est une formation allemande qui nous propose ici son deuxième album. Quintet biberonné aux élans indie rock de Jimmy Eat World ou Foo Fighters, ils se sortent de la tambouille habituelle à l’aide de mélodies évidentes mais néanmoins sacrément tenaces. Le genre de truc qui te poursuit tout le long de la journée si tu n’as pas fait gaffe avec quel disque tu t’es levé le matin même. Bizibox gagne des bons points quand les guitares vont chatouiller Jawbox ou Shutter to Think plutôt que Placebo.

Alors qu’un deuxième album arrive déjà dans nos oreilles toutes « ébahies », retour sur le premier album de ce trio d’Oakland. Experimental Dental School joue une musique qui semble sortir tout droit d’un film de David Lynch. En effet le groupe partage avec le réalisateur américain ce goût du mélange des sens et des sons et tout cela avec brio. EDS est un groupe un peu en hors du temps, qui ne trouve sa place ni dans le passé, ni le présent, ni dans le futur. Et un peu ça à la fois ! ! ? ?

On se rappelle de ce digipack marron sombre de ce groupe dont un des membres a été vu depuis dans ENGINE DOWN (Keeley Davis). Formé par Jon Proctor en GEORGIE (Savannah) en 92, ce quartuor devenu trio fut en son temps une véritable découverte dans le petit cercle noise des musiques aventureuses. Une découverte à l’éffigie d’un certain SHELLAC d’obédience Emo Core. Avance, Recule, stop net, cours, du bon rock qui aime la complication et les démangeaisons de la guitare en feu, tout en bruit.

RAH BRAS sont ces huluberlus qui aiment la déconnade. Un des meilleurs groupes sur LOVITT par ailleurs dont les membres sont issus de Sleepytime Trio, Damn Near Red, Men-s Recovery Project et Hose Got Cable. Débileries dissonantes, Tout est en « Core » chez ces types, des blagues à la musique avec un décalage dans l’esprit qui fait tout l’intérêt de ce groupe américain. Ce coup ci LOVITT a eu la bonne idée de compiler les 3 premiers singles épuisés et déjà édités chez LOVITT, VERMIFORM et LUNGCAST RECORDS. Epoque 1997 jusqu’aujourd’hui.