AN ALBATROSS + GATECHIEN + SUN PLEXUS Nantes le mercredi 2 mars 2005 Olympic

Ouf c’est enfin le retour des concerts après plusieurs semaines de disette ! Et rien de telle qu’une soirée aussi alléchante que celle proposée ce soir par l’Olympic pour ce remettre sur de bons rails pour les mois à venir. Sun Plexus ouvre le bal à l’aide d’une noise sous trip. L’éclairage met bien en avant l’univers très personnel du groupe strasbourgeois, à la croisée des rythmes des Swans et des expérimentations des premiers Sister Iodine. On pensera aussi à Einstürzende Neubauten bien évidemment pour le côté « indus », modes et travaux ? ! Les morceaux s’enchaînent bien et créent une véritable atmosphère qui contamine tout doucement la salle un peu interloquée par le show. Bonne entrée en matière ! Puis Gâtechien. Ma première expérience avec le duo basse batterie il y a presque un an déjà, m’avait laissé un peu perplexe. Depuis les Charentais ont sorti un nouvel opus plutôt réussi avec de nouvelles compositions qui tendent de quitter l’esprit potache des débuts pour quelque chose de plus « mature ». Hey, le mot est lâché. Démerdez-vous avec ça ! ? Il n’en reste pas moins que le concert de ce soir m’a particulièrement bluffé. Le son est excellent. Et tout particulièrement celui de la basse. Ce qui permet au jeu aiguisé du musicien à quatre cordes, de ressortir de la plus belle des façons. Dorénavant la batterie n’est plus en reste. Et même s’il n’est pas le pendant naturel du bassiste, il compense par une mise en place sérieuse et plutôt appropriée face aux élucubrations de son compère. Quand les deux gus n’en rajoutent pas dans le côté déconne ! Qu’ils savent trouver un juste milieu entre convivialité et musicalité, Gâtechien fait plus que charmer. Et voilà les vedettes de la soirée, je parle bien sûr d’An Albatross. Je suis le premier surpris de l’engouement pour cette formation en France depuis leur passage aux Eurokéennes de Belfort l’été dernier, en gros. Avec à la clef une grosse tournée en France en 2005. Si tous les groupes aussi obscures qu’An Albatros avaient la même « visibilité », peut être que les programmations de nos chères salles de musiques actuelles seraient tout autre. ? ? ?. An Albatross balance assez longuement pour un set que l’on sait très court ! Le public (hardcore kids, métal heads, noiseux et post rockers réunis) plutôt nombreux pour une telle soirée, patiente tranquillement quand survient la première charge des gars de Philadelphie. Le chanteur s’égosille comme veut le genre. Il n’a pas trop le choix non plus. Pas super charismatique, il compense par des gesticulations un peu vaines et une mise en scène typée hard rock 80…pensez Aerosmith, The Darkness et compagnie. Il a la panoplie qui avec, ça aide. Le son est puissant mais rien de bien déroutant. La formule est connue. Et ce ne sont pas les égarements psyché garage sixties à l’orgue Hammond qui rendront An Albatross irrésistible ce soir. Les ricains distillent leur « screamo grindy noise » sans folie particulière avec un esprit bon enfant. Ce qui tend à rendre sa musique bien moins frondeuse qu’elle ne l’est. Est ce les longues pauses entre les morceaux ou l’absence d’énergie punk qui rendent ce set sympa mais sans plus…ou alors tout simplement le fait qu’An Albatros a déjà abattu toutes ses meilleures cartes ? A la fin du concert la question reste entière pour ma part ! La suite au prochain épisode ! http://www.another-record.com/gatechien/htm/lolo3.htm