L-oeil de NEUROSIS a tendance à vieillir. Ca se déforme la dedans, le liquide interne devient de plus en plus gras, il est de plus en plus difficile d-y voir clair. Ca devient de moins en moins net. Comme si VON TILL s-accaparait les compos du groupe. On pense souvent à ses albums solo, ou à AMBER ASYLUM, son autre projet (-shelter-, -bridges-), beaucoup plus calme que NEUROSIS.

Certes l’album n’est pas d’une actualité flagrante, mais le récent passage des texans en France a été l’occasion pour pas mal de monde de découvrir ceux que l’on nous a présenté, un peu abusivement il s’entend, comme les nouveaux Mogwaï.

On les voit enfin ces têtes de texan fous. Un DVD de GREG BEETS, fait à la maison, fait main, dans leur atelier, tout violet qui brille, un truc qui frise la demi heure, histoire de présenter tout ce monde fou. Ouai. On commence par les ex ZULU AS KONO, OH BEAST !, très chouette (cf chronique dans STNT), noise dans le derch-, rock dans les yeux, ca couine de la guitare et dissone des oreilles.

Ça pue, ça sent le foutre et le robinet d’amour à tout va, la bite en l’air bien prise dans le con. Un genre de prédateurs sexuels dans un monde super aspetisé à la Las Vegas ? Tellement politiquement correct ! Des cables qui s’entrepénètrent mutuellement et partout, de la robotique sexuelle, du cyber-sexe déglingué avec partouze sur la moquette cheap du motel. Jacuzi or not jacuzi. De la chatte, du con, du foutre, des bites, des seins plastiques et le phallus surdimensioné. Je mouille en plein dedans. Porn Star ? Pussy Galore ? Sex beat ? John Spencer Blue (S)Explosion ?

Dans la tronche, là en pleine face, sa sale gueule jaune te crie dessus, te prends les tripes avec ses dents et tire. Cela fait mal. Très mal. Là avec tes tripes à l’air, t’es vraiment couillu, comme un con, fucké sacrément. Dans la merde. En avant. Tu te relèves, pour t’écrouler aussitôt, tu sursautes, soubresaults. Paf t’es mort. Sans rien comprendre. L’invasion des maures n’est qu’un désert des tartares. Le fameux péril. L’empire du soleil levant, avec ses vents divins, te la ramassera bien dans ta gueule.