Medication a (presque) surpris son monde avec un excellent premier Ep sorti fin 2004 sur Dischord. On retrouvait les deux ex-Faraquet là où on les avait quittés avec leur précédent combo sur l’essentiel « the view from the tower ». Pour cette nouvelle aventure musicale une touche indie rock rappelant les élucubrations alambiquées de 31knots, Channels ou Shudder To Think prenait une place de choix dans le « math post punk jazzy 70’s core » des gaziers.

Light The Fuse And Run déclare une nouvelle fois sa flamme à une certaine « Dischord school », fin des années 80. Fugazi, Rites of Spring, Soulside ne sont pas loin à l’écoute de ces quatre titres. Les gars de Virginie embarquent aussi dans leurs chansons une bonne partie de l’énergie de Trans Megetti, voir 400 Years par moment. Guitares en avant, Light The Fuse And Run n’y va pas par quatre chemins pour s’exprimer. Sincère et efficace le combo l’est très certainement, mais cela ne suffit pas à éviter la sensation de déjà entendu..

Après de nombreuses ballades européenne, deux tournées aux U.S.A et une récente virée en Afrique du Sud, sans en avoir l’air, Hitch propose leur déjà, quatrième album. Malgré tout ce chemin parcouru les belges restent un groupe confidentiel en France, sûrement trop loin d’une énième hype underground… Le trio revient avec onze nouveaux morceaux de rock humble et évident, à la sauce Dischord Records si on veut faire court dans un premier temps. Pourtant pour ce nouvel opus les belges vont clairement taquiner plus ouvertement sur des terres indie rock noisy, que par le passé.

Suite à une démo, un split 7’’ avec Wolves et un dix pouces qui ont complètement affolé les amateurs de screamo hardcore ou d’emo violence, Ampere nous sert sept nouveaux titres, sûrement leur meilleur cru à ce jour. Ce groupe qui comprend Will Killingsworth (ex Orchid, Bucket Full Of Teeth) marche sur les traces de l’un de ces précédent et cultissime combo.

A l’écoute du Ep de White Circle Crime Club sorti en 2003, je n’avais pas été marqué plus que ça par l’influence importante des années 1980 sur la musique des belges. Sur ce premier album tout y semble faire écho. Le visuel de la pochette, la production sèche, presque froide, et les influences qui s’affirment ici. Difficile en effet de ne pas évoquer dans un premier temps les travaux de Sonic Youth lors de ses longues fresques noisy bien menées qui à l’instar des New-Yorkais laissent une place centrale à la mélodie.

Other Ghost sont d’Olympia, Etat du Washington USA, ville du label Kill Rock Star/5RC et d’Unwound…parmi tant d’autres, biens sûr ! Unwound car Other Ghost joue une musique qui a quelques similitudes avec le mythique trio de noise rock émotionnel. Toujours sur le fil, les deux groupes partagent cette même urgence punk, dopée aux mélodies ciselées, aux dissonances domptées. A cela Other Ghost cale le groove de Gang Of Four pour les quelques escapades dance punk très bien senties.

Ce jeune trio charentais en provenance de Jarnac nous livre ici un Ep six titres plutôt bien foutu. Marqué par l’esprit et la musique des labels Touch and Go et Dischord, Toadstool a su se démarquer d’influences prévisibles en ajoutant une bonne dose de rock and roll 60’s afin d’allumer ses chansons. Les morceaux les plus inspirés renvoient en partie aux derniers efforts de Division Of Laura Lee. Toadstool partage avec les Suédois ce mix de « driving guitare » à la Drive Like Jehu et des arrangements tout droit venus des années Sonics.

Nouveau quatuor barcelonais dans lequel on retrouve des membres de Standstill et Tokyo Sex Destruction, It’s Not Not vient de pondre une petite bombe de post punk dansant irrésistible. Là où The Rapture s’est gaufré sur la longueur, incapable de s’extirper de leurs deux trois gimmicks sur un premier album complètement surestimé…It’s Not Not, eux, n’ont pas oublié ce qu’ils devaient au punk rock. Du coup ils ne cherchent pas « le single » à tout prix…et pourtant des tubes il y en a ! Le quatuor joue toujours avec une intensité redoutable tout en préservant des émotions bien présentes.

Leur premier album avait réveillé la veille garde assoupie de l’émo core grand cru des années 1990. En effet on a retrouvé dans ce trio tout le charme, la conviction du propos, la puissance émotionnelle, de ce genre musical qui avait perdu un peu de son âme depuis le passage dans le nouveau siècle. Si Policy Of Three, Car Vs Driver, les débuts de Karaté, Spirit Assembly, The Hal Al Sheddad, etc…vous sont étranger cela ne vous parlera pas forcément tout de suite, mais moi forcément je suis plutôt client ! Sinaloa ne nous berce pourtant pas dans une nostalgie facile.

Ce premier Ep des orléanais s’ouvre sur une “generic” noisy et dense qui chauffe bien la piste pour une suite post hardcore émotionnel entre références françaises (Prohibition, Pregnant) et nord américaines des années 1990 (Fugazi, The Hal Al Sheddad, Quicksand). Devon Miles a déjà bien en tête les us et coutumes du genre, peut être un peu trop car l’ensemble s’en tient à ce qu’il connaît et manque d’une énergie salvatrice (chant monocorde ??) qui permettrait de retenir l’attention du début à la fin de ce premier jet plutôt prometteur.