« C’est le nouvel album de Robert Smith ? » dixit un Curiste de passage (véridique !)…Non juste le premier long effort de Dead Letter Auction qui avait mis la puce à l’oreille dernièrement avec un précédent Ep très prometteur. Si la blague est facile concernant le mimétisme touchant entre la voix du guitariste chanteur de Dead Letter Auction et le leader de The Cure, il n’en reste pas moins que ce « cancer of time » est le pont idéal entre le rock new wave des anglais et le post hardcore de Fugazi, première époque.

Lors de leur premier concert (en compagnie déjà de leurs copains Myra Lee), Loisirs possédait un son, une identité musicale qui leur était propre, bien loin d’une éventuelle pâle copie d’un genre qu’ils auraient cherché à reproduire ? ! Un split 7’’ plus loin, « glamoroso » fait plus que confirmer cette première impression. Ce premier album sait coller avec un certain bonheur à l’humeur du jour, tantôt jovial et hystérique, il peut tout aussi bien être perçu comme une décharge de rage et de sombres sentiments, sans qu’on sache pourquoi ? !

Do You Compute est né courant 2006 sur les cendres à peine refroidies de Seanews. Construit autour des cadres, DYC a introduit de nouvelles têtes dans son équipage de marins d’eau douce.

Ce split album est l’occasion de revenir sur la nouvelle garde de l’émo punk rock français qui de part sa confidentialité et son côté hors mode peine à se faire connaître. Au début de ce siècle, sur les traces de Seven Hate, Six Pack, Second Rate on avait trouvé Clumsy, combo de l’est de la France, jouant un punk rock mélodique pas si éloigné de Samiam. Après deux albums ils viennent de lâcher le morceau et proposent ici leurs quatre derniers titres comme testament…toujours dans la lignée de Samiam, voir de Hot Water Music.

Matt Deline a été le batteur des cruciaux Shotmaker de 1993 à 1996. Il a poursuivi ses activités de frappeur de fûts en 1997 avec le groupe « one shot » 30 Motion Second Picture puis à l’orée de la fin du siècle précédent il devient chanteur percussionniste dans Three¨Penny Opéra pour deux savoureux albums et quelques 7’’ de passage. On a retrouvé le bonhomme en 2003 dans un nouveau groupe The Grey (avec le batteur de Three Penny Opéra et un gus de Buried Inside entre autres) pour lequel il continue de chanter mais joue aussi dorénavant de la guitare.

Comme tout revival, quel qu’il soit, c’est bien souvent les groupes les moins inspirés qui semblent briller sous les spots lights! ! Donc autant prévenir, le post punk survolté de Written From Negative est à des années lumières des productions inégales (insipides ?) du moment. Les gaziers de WFN ne sont pas restés bloqués sur les disques de leurs grands frères… heureusement pour nous. Ce quintet de Newcastle et Sunderland, tire son inspiration de cette région ouvrière pour y retrouver une colère qui gronde encore.

Si Die Pretty est encore une énigme, peu de concerts, cette première démo… il n’en reste pas moins qu’avec ces six titres il ne devrait pas le rester trop longtemps. En effet Die Pretty joue un « emo post core » sacrément bien gaulé pour un début. Musicalement ces chansons m’ont renvoyé à Loisirs et tout particulièrement sur le second titre de cette démo. A l’instar des gars de Poitiers, Die Pretty semble influencé par le Dischord DC sound… entre autres…plutôt Q and Not U et Fugazi que Black Eyes ou Make Up voyez vous… mais ce nouveau combo du Poitou (Vendée, Deux Sèvres ?

Un album sorti en 2002, une tournée dans la foulée qui semble avoir eu la peau d’un des chanteurs de ce groupe en provenance de Lincoln, Nebraska. Du coup Bright Calm Blue en profite pour ranger au placard une bonne partie de son penchant maladif pour un screamo hardcore léché et revient à des bases rock bien loin de l’éventuelle impasse musicale précédente ( ? !). Le quatuor s’éprend alors de ses premières influences pour les remettre à jour, histoire de voir si tout cela peut toujours servir. Bonne pioche !

Ce combo est formé par des gars vus dans Calvin Krime et Kill Sadie, entre autres. Ce qui peut nous rassurer sur le fait que ce quatuor des alentours de Minneapolis ne risque pas d’être des manchots, quoique ?? Cela se confirme dès les premières notes de cet album composés de neuf titres qui font la part belle à un post punk core qui se lâche ou mieux encore à un indie rock nerveux et sacrément bien en place. Le chant me fait penser par moment à celui de Banana At The Audience en plus mélodique.

Auteur d’un premier Ep posant les bases d’un univers sonore naissant, Kimmo revient pour quatre nouvelles chansons qui ne font que renforcer les bonnes sensations de leurs premiers pas et plus encore. En effet le quatuor parisien s’impose ici avec une musique tendue, noisy et éthérée à la fois. A la croisée d’un Blonde Redhead gentiment énervé, d’un Fugazi contemplatif ou d’un Sugarcubes fasciné par June Of 44… Kimmo déjoue les pronostics les plus avisés pour créer une musique personnelle comprenant un feeling post rock popisant du plus bel effet.