Sur ce cd on retrouve les morceaux du split avec les excellents Arab on Radar et le dernier 7’’ en date. Et comme on avait pu l’entendre sur le split 7’’, the Locust a alourdi ses compositions. Sans les ralentir ! ?. Ces six nouveaux morceaux sont un peu brouillons. Le son est sourd et ne rend pas bien compte de l’alchimie musicale très particulière des gars de San Diego. La furie est pourtant bien là. C’est frénétique à souhait. Mais on ne distingue pas trop les deux grattes. Elles semblent enveloppées dans la basse pour ne former plus qu’un. Sinon rien à dire.

Voici enfin le disque de la rencontre si attendu de deux ténors de la scène noise hardcore internationale. On avait quitté the Locust en bien mauvais état sur leur dernière tournée européenne. En effet le départ d’un guitariste semblait avoir largement handicapé la formation. Leur dernier effort discographique était quand même moins pathétique. The Locust s’essayait à alourdir leur son tout en gardant leur incroyable puissance sonique. C’était réussi.

Derrière une pochette qui donne un peu la nausée et sur un vinyle rouge à la forme imprécise (pas carré pas rond?!), on retrouve la confrontation des deux formations du moment. C-est à dire les tarés de Locust en direct de San Diego contre les tarés de Arab on Radar du Richmond! Toujours frappés du cerveau, the Locust joue un hardcore ultra violent, ultra noise et ultra rapide. La rencontre de Naked City de John Zorn, un petit peu l-esprit du label Skin Graft et du hardcore de San Diego (Heroin, Swing kids...), tous cela sous acide new wave. C-est grave docteur? Oui mais c-est bon!