Réédition d'un des disques phares du saxophoniste anglais (1944). Un solo au soprano de quatre parties improvisées qui date de 1978. La première, « monoceros 1 » joue le souffle continu à des hautes fréquences proches d'un synthétiseur en mode ultra pitchée, plages de vie stridente, tout dans la fraise, qui tourne, qui tourne, qui tourne. Alternent ensuite ses caquètements caractéristiques, puis d'autres plages de hautes fréquences, des temps en saccades de cris pointus, vifs, pas de pause, il souffle en boucle, en course, Evan Parker n'est pas là pour plaire.

J'ai toujours été attiré par ces trucs qui couinent, cette facon punk d'aborder la musique... Car c'est du punk cette musique... un autre moyen d'aborder l'affaire certainement, du chamboule tout, des crachotages, du 'criii' mais du punk quand même ! EVAN PARKER, un saxophoniste connu dans le monde des musiques improvisées, l'aurait pu jouer dans les SEX PISTOLS s'ils avaient fait du free... EVAN PARKER, un couineur de première qu'aime les trucs rapides, bourlingueur, crapahuteur, un XENAKIS du saxo, c'est justement à 'persépolis' que ca me fait penser ce nouveau disque...

Voici un disque de musique improvisée initié par l'un de ses plus fameux maîtres... hey c'est qui, c'est qui... ben EVAN PARKER tiens, le dieu de la trituration de l'embouchure du saxo et du crachouillage pétaradant ! Un disque tout en percussion où le sieur PARKER rythme sa musique à grand flot salivaire accompagnant les percussions 'casseroles ' esques' de sa comparse JAMIE MUIR toute énervée par tant d'énergie folledingue ! Un vrai canard en plein air ce barbu de PARKER, qui cancane allègrement pour vous faire la cour vigoureusement !

Il y a des types, tu sais qu'il compte, c'est comme çà, tu n'y pourras rien. Ces types là, c'est pas du genre à se la péter, c'est pas du genre à faire comme les autres, ni à dire comme les autres. Peut être qu'ils parlent mal d'ailleurs mais éh alors ! Hein ? C'est un peu comme un BOULEZ qui t'expliquera la pauvreté des rythmes des musiques ' actuelles '. Je ne peux qu'entendre. Ouai, et ce EVAN PARKER là c'est un peu du pareil au même, sauf que lui, il n'arrête pas de triturer son cuivre dans tous les sens, ca part en caquete, ca souffle en moteur, où est le groupe électrogène ?