Les DOPPLER portent bien leur effet. Au loin c-est si peu qu-on les entend, au plus proche, l-effet est sévère. Ils cassent la baraque. Après ce superbe premier album d- il y quatre ans, il était évident qu-on les attendait au pied du mur, et bé moi là je dis « putain de diou ».

Formation du Nord de la France, Czapski joue une musique instrumentale qui renvoie aux débuts de Sonic Youth (avant Goo !) ou aux formations inspirées par le même courant musical. Ainsi une sorte de Deity Guns/ Bastärd complètement lo-fi peut être pris comme exemple. Pour le reste, Czapski essaye de déroger aux règles des genres. Leur noise climatique se crispe sur de larsens tournants. A coup d’éléments électroniques ou d’instruments traficotés, le groupe permet à ses compositions de s’aventurer sur des chemins non mélodiques. Ce n’est pas toujours réussi.

C-était à l-occasion des 20 ans du « confort moderne » à Poitiers, j-y étais, c-était la vinasserie des jours heureux, fin d-été, l-automne attendait patiemment. NED était là tout comme moulte autres groupies de ce monde vécu en imparfait. BÄSTARD était l-attraction, depuis le temps que je ne les avais pas vu, c-était bien l-occaz de me reconfronter à mes sensations de 20 ans. Expo BD, théatre de bar, concert éthylique, punk tondu et collègue à l-arcade ouverte, z-imaginez bien que l-enthousiame était de mise à l-heure des bilans.

Le hasard fait bien les choses, surtout à Metz, dans les bois de Metz je veux dire, dans l-univers barré d-un DILLS, d-un Montigny qu-est autant de Metz que Jean Paul 2 roule en mob. Cette région qui mine fait bien les choses, elle sait frapper les rails pour entendre le train qui passe au loin, elle te créée des endroits de liberté où le rock chanté en francais est coutumier, elle te créée un monde francais où la noise est enfermée au fourneau, tabassée au marteau, enclumée à la niaule et parrainée par les notables du coin, tout de cuir vétus, ou alors en salopette...

Urgence, DOPPLER revient sans tambour ni trompette sur le devant de la scène après avoir quitté le délicieux label lyonnais SK RECORDS qui les a vu naître (l-histoire ne dit pas pourquoi...). Pour cela, ils créent leur label, Aere Alieno, distribué par XIII bis. Quatrième sortie depuis leur début en 1997, le premier vrai album de DOPPLER tangue rapidement vers des plis qu-on a connu dans la décennie passée...