TORTICOLI : s/t (Kerviniou 2014)
Je ne vous parlerai pas d'algorithme de chiffrement asymétrique, ça risquerait de me donner mal au coup, mais bon, tant qu'à être dans les algorithmes compliqués du type RSA (je sens que les littéraires sont partis parler de Kafka ailleurs), je vais me risquer sur le lyonnais TORTICOLI. A l'instar du rennais MOLLER PLESSET et des accointances d'un de leurs guitaristes avec les théories de perturbations des deux MOLLER et PLESSET, TORTICOLI se la joue sacrément influencé par cette vieille musique qu'on appelle rock et dont la signature numérique n'a toujours pas été crackée (et on en est bien loin...). Je disais donc, que ces TORTICOLI, ou plutôt TOR TIC OLI, comme on peut le lire sur l'excellente pochette de "maquillages et crustacés", cachent sacrément bien leur jeu. Un peu comme pour leur concert rennais en octobre dernier, j'ai eu du mal à rentrer dans le truc. J'ai pensé préférer leur split avec CHEVIGNON... Mais d'un coup, ca te dépasse, c'est toujours pareil avec ces machins là, Poom, tu te fais engrosser par la vérole. Ces histoires de guitares qui s'entremêlent, tu te dis que c'est du bidon, cette nonchalance toute chaudasse qui te chatouille les pieds, bah tu te dis que c'est le ponpon, mais non, tu y rentres quand même, ca t'éclate l'oreille et bien entendu, ca te tangue la tête en moins de deux. Ces 2 faces se jouent du blues, du free rock, de la noise et t'électrisent dans de luxuriantes parties de cordes ou les rythmes claquent autant qu'ils t'emportent. Du rock libre, instrumental, sans clichés ni fausse modestie pour un premier album réussi et sacrément personnel.
un disque coproduit par Bigoût, Kerviniou et Ernie Diskale.